De graves dysfonctionnements au sein du service de vidéosurveillance des CFL ont été soulevés par un article de presse au début du mois de mars.

La direction des CFL a livré certaines explications à la Commission parlementaire en charge du dossier à la demande des Pirates et du LSAP, en présence de la ministre des Transports Yuriko Backes.

Le service compte environ 1.500 caméras qui surveillent les gares. Nos confrères du Tageblatt avaient rapporté que les employés du service préféraient parfois dormir, regarder Netflix ou jouer au poker en ligne plutôt que de contrôler les images de vidéosurveillance. Toujours selon nos confrères, des agressions sexuelles ou délits liés aux stupéfiants seraient ainsi passés inaperçus et n'auraient pas été déclarés à la police.

Lors de la parution de l'article, la direction des CFL avait déclaré "ne pas avoir connaissance de tels dysfonctionnements".

La ministre des Transports a annoncé qu'un suivi interne devait être organisé au sein de l'entreprise en ce qui concerne la discipline des collaborateurs du service de la vidéosurveillance au BMS (Building Management System).

Comme indiqué déjà plus tôt lors des différentes prises de parole, les CFL ne sont pas un organisme de sécurité: "les collaborateurs des chemins de fer ne doivent pas s'occuper du travail de la police, ils sont responsables de la sécurité des infrastructures qui sont surveillées par les caméras, alors que la police s'occupe de la sûreté et cette collaboration fonctionne bien", indique la ministre.

Le député Marc Goergen (Pirates) craint que les caméras de surveillance ne remplissent pas réellement leur mission, à part faire peur aux criminels qui ont compris que personne ne regardait les images, sauf peut-être quand la police demande à visionner certains enregistrements: "les CFL devraient peut-être se poser la question s'il faut garder ce système ou si des collaborateurs spécialement formés pourraient peut-être garder un œil sur la situation, tout en respectant la protection des données, et vérifier s'il n'y pas eu de vol ou d'agression. Sinon, tout ce système ne sert à rien et c'est de l'argent jeté par la fenêtre".

Mesures disciplinaires

Ces cinq dernières années, le service de vidéosurveillance a signalé 12 incidents à la police. Les forces de l'ordre quant à elles ont demandé à visionner près de 1.200 images de vidéosurveillance.

Cinq mesures disciplinaires ont été enregistrées au sein du service de vidéosurveillance des CFL, comme l'a confirmé la ministre Backes dans sa réponse à une question parlementaire des Pirates.