Ce n'est pas une surprise: le prix des logements a fortement baissé au cours de l'année 2023. L'Observatoire de l'habitat a publié les chiffres officiels ce mercredi.

Le secteur de l'immobilier a traversé une période très difficile en 2023. En cause: la hausse des taux qui a eu raison d'une grande partie de l'activité sur le marché de l'immobilier résidentiel luxembourgeois. Cette baisse d'activité couplée à la perte de pouvoir d'achat des ménages et des investisseurs ont entraîné une baisse des prix aux quatre coins du pays.

Ce mercredi, l'Observatoire de l'habitat a chiffré la dépréciation de la valeur de l'immobilier résidentiel à 14,4% sur l'ensemble de l'année 2023. Il s'agit là d'une moyenne qui inclut tous les segments. C'est évidemment sur le marché de l'existant que l'on constate les baisses les plus sévères: -14,5% pour les appartements et -18,8% pour les maisons.

Sur le neuf, l'ajustement s'est surtout fait sur les volumes d'activité (-72,8%). Le prix des appartements en VEFA n'a baissé que de 7,6%. Il convient de préciser que seules 106 ventes ont été réalisées sur ce segment au dernier trimestre 2023.

Ces chiffres ne surprendront pas les professionnels du secteur ou encore les propriétaires qui ont tenté de vendre leur bien l'année dernière. Rappelons que la hausse des taux a signifié une baisse du pouvoir d'achat des ménages d'environ 30%. 

Une estimation qui illustre le décalage entre la baisse effective des prix et la capacité des potentiels acquéreurs à obtenir un financement. Un panel d'experts a d'ailleurs récemment estimé qu'une nouvelle baisse "d'au moins 10%" des prix de l'immobilier serait souhaitable en 2024.

Les loyers repartent à la hausse 

Après une stabilisation au troisième trimestre 2023, les loyers sont repartis à la hausse en fin d'année (+3,9% sur douze mois). Une hausse supérieure à l'inflation note l'Observatoire de l'habitat.

Une nouvelle hausse qui s'explique par une "montée récente de la demande de locations". En effet, l'augmentation des taux d'intérêt a incité de nombreux résidents à reporter leur projet d'achat.

De quoi accentuer la tension sur un marché déjà saturé. Le manque de nouvelle construction pourrait encore aggraver la situation dans les mois à venir. Un sujet que nous aborderons très bientôt dans "La Bulle Immo".