L'association des sages-femmes souhaitait une solution avant les élections législatives, mais aucun progrès n'a été noté dans le dossier des maisons de naissance depuis plus d'un an.

Mercredi, il a été question des maisons de naissance à la Commission de la Santé et de la Sécurité sociale de la Chambre. La ministre compétente souhaite leur donner un cadre légal.

En concertation avec l'association des sages-femmes, la précédente ministre de la Santé, Paulette Lenert, avait décidé de charger le Conseil scientifique d'une analyse et d'établir un encadrement pour toutes les naissances aussi bien en milieu hospitalier qu'en extra-hospitalier. Rien ne s'est passé depuis, selon l'actuelle députée LSAP:

"Cet avis a été demandé l'an dernier en janvier et je l'attendais moi-même avec impatience. Et je pense que la nouvelle ministre aussi à présent. Elle va le demander une nouvelle fois, c'est une prochaine étape. Actuellement, des lignes directrices existent à l'étranger, mais nous n'en avons aucune au Luxembourg. Et si nous voulons le faire correctement, et c'était également le consensus à ce moment-là avec l'association des sages-femmes, alors il serait bon que nous nous donnions de telles lignes directrices pour réglementer ces activités."

Le rapport demandé en janvier 2023 n'est toujours pas disponible.

La nouvelle ministre CSV, Martine Deprez, veut attendre cet avis du Conseil scientifique. C'est également ce qui a été retenu dans l'accord de coalition.

"Nous avons encore envoyé un rappel et dès que nous aurons l'avis, nous préparerons un projet de loi. Quand j'aurai parlé avec tous les acteurs, car je ne me fie pas aux discussions qui ont déjà eu lieu, j'aimerais prendre cela en main moi-même."

Interrogé, le Conseil Scientifique indique qu'il se réunit seulement quatre à cinq fois par an et qu'il travaille toujours à cet avis. Sa publication n'est pas à attendre avant fin juin.

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