"Où mon enfant doit-il naître?", tel est le titre du communiqué publié jeudi matin par l'Association luxembourgeoise des sages-femmes.

Les sages-femmes regrettent la décision du ministère de la Santé de ne pas autoriser pour l'instant les naissances dans les cabinets de sages-femmes. Début décembre, le ministère de la Santé a décidé que les femmes ne pouvaient plus accoucher au Centre périnatal à Bertrange. Cet automne, plusieurs sages-femmes avaient lancé ce projet de maison natale. D'autres initiatives de ce type sont en cours. Mais le ministère de la Santé a désormais décidé que seuls les accouchements à domicile sont autorisés jusqu'à ce qu'un cadre légal ait été fixé pour les maisons natales. Dans son communiqué, l'Association luxembourgeoise des sages-femmes critique le fait qu'au Luxembourg, la plupart des femmes n'ont pas vraiment le choix quant au lieu où doit naître leur enfant. Une aide à l'accouchement sûre ne serait pas obtenue en interdisant les naissances dans un certain lieu. Il vaudrait bien mieux veiller à ce qu'un accompagnement sûr et compétent soit garanti aux futures mamans. Et cela, les sages-femmes pourraient le garantir.

Interviewée par RTL, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, a annoncé qu’une réunion est prévue en janvier avec les sages-femmes, mais aussi avec des représentants des obstétriciens, des gynécologues et même des maternités. Il serait important de veiller à une transition fluide. Les cas d’urgence doivent être organisés et par conséquent aussi la coopération avec les maternités.

La ministre a également une nouvelle fois expliqué pour quelle raison un accouchement à domicile ne pouvait pas être assimilé à un accouchement dans une maison natale. Si une femme veut accoucher chez elle, c’est son choix personnel. En revanche, une maison natale est une offre qui s’adresse au public et c’est une chose que le gouvernement et le ministère de la Santé voudraient réglementer.