
Le moustique tigre est sous surveillance renforcée, alors qu’au fil des années la présence de cet insecte, vecteur de nuisances et de maladies, s’étend inexorablement au nord de l’Europe.
Les autorités sanitaires luxembourgeoises vont scruter la présence de l’Aedes albopictus - son nom scientifique-, et multiplier les messages de sensibilisation. Sur sa page Facebook, le Ministère de la Santé publie quelques conseils de bon sens pour éviter l’installation du moustique tigre.
Éliminer tous les endroits où l’eau peut stagner, vider les récipients, couvrir les réservoirs et les piscines lorsqu’elles ne sont pas utilisées... Voici autant de gestes à adopter par les particuliers pour éviter la prolifération du moustique tigre au Luxembourg.
Le moustique Aedes albopictus, également appelé moustique tigre, est originaire d’Asie du sud-est mais son aire de répartition n’a cessé de s’étendre et il est désormais implanté dans de nombreux pays, y compris en zone non-tropicale. Ce moustique peut être vecteur des virus du chikungunya, de la dengue et du zika, même s’il n’en est pas naturellement porteur: il ne peut le transmettre que s’il a piqué, au préalable, une personne déjà infectée. Il n’y a pas, actuellement, d’épidémie dans nos régions de ces virus qui peuvent occasionner de sévères mais rares complications. Contrairement à des moustiques locaux, qui piquent généralement la nuit et à l’intérieur de nos habitations, le moustique tigre pique plutôt le jour, principalement le matin.
En France, le moustique tigre, reconnaissable grâce à ses rayures noires et blanches, a déjà colonisé 71 départements. Un nombre en constante augmentation depuis son installation dans l’Hexagone en 2004. Et l’insecte a été à l’origine de 65 “cas autochtones” de dengue, concentrés dans le sud de la France: le terme désigne des patients qui n’ont pas voyagé dans des zones où le virus circule largement comme les Antilles, mais ont été piqués par un moustique s’étant lui-même infecté au contact d’un voyageur contaminé.
“65 cas, ça peut paraître peu, mais cela témoigne d’une dynamique, c’est un signal pour l’avenir”, prévient Marie-Claire Paty, coordinatrice de la surveillance des maladies vectorielles à Santé publique France.
De fait, depuis 2010, le nombre de départements métropolitains colonisés par le moustique tigre a été multiplié par dix.