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La Journée mondiale sans tabac a été lancée par l'OMS, l'Organisation mondiale de la Santé, en 1987 et reste plus que jamais d'actualité.
Sur les huit milliards d'humains qui peuplent le monde, 12% fument. Parmi les plus de 15 ans, environ 20 % fument, selon les estimations de l'OMS.
Si la consommation de tabac recule au niveau mondial, elle augmente dans certaines zones, particulièrement en Asie et en Chine. Et ceci en dépit du fait que le tabac figure en tête des déclencheurs de maladies, qui pourraient être évitées. Toutes les quatre secondes, une personne meurt des conséquences du tabagisme.
Au Luxembourg, la proportion de fumeurs augmente à nouveau, surtout chez les jeunes. 37% des résidents âgés de 18 à 34 ans fument plus ou moins régulièrement. La cigarette électronique a également gagné en popularité. Là, le nombre d'utilisateurs a presque doublé ces dernières années.
Notamment pour tenter de dissuader les jeunes de commencer à fumer, le conseil de gouvernement a décidé fin avril une augmentation du prix du paquet de cigarettes de 20 centimes.
En France, la consommation de tabac ne diminue plus
Près d'un tiers des Français fument. Ces chiffres, les derniers en date, montrent que la consommation de tabac ne baisse plus après des années de net déclin. Ce sont d'abord les plus pauvres qui sont exposés. "Les inégalités sociales en matière de tabagisme restent très marquées", conclut une étude publiée mercredi sous l'égide de l'agence Santé publique France, à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac.
Ce travail vise à mesurer la fréquence en France de la consommation de tabac. Celle-ci, qui concerne très largement les cigarettes, reste l'une des principales causes de décès dans le pays et dans le monde, non seulement par cancers mais aussi à cause de troubles cardio-vasculaires.
En France, le tabagisme avait enfin commencé à baisser lors de la deuxième moitié des années 2010, après plus d'une décennie de campagnes anti-tabac, un tournant en matière de santé publique qui avait été imprimé sous la présidence de Jacques Chirac.
Mais la tendance s'est désormais interrompue. Les chiffres de Santé publique France, qui remontent à 2022 et se basent sur un sondage réalisé auprès de plus de 3.000 adultes de moins de 75 ans, montrent que le tabagisme est resté au même niveau qu'en 2019: environ un tiers des personnes disent fumer, environ un quart disent le faire chaque jour.
Les chercheurs ont une hypothèse principale pour expliquer cette interruption, même s'il est difficile de la prouver. C'est la crise du Covid et son environnement anxiogène à plusieurs titres - craintes sanitaires, strictes restrictions... - qui auraient poussé de nombreuses personnes à continuer, ou reprendre, leur consommation de tabac.