C’est ce que confirme une enquête récente sur les habitudes en matière de tabagisme au Luxembourg. La situation reste préoccupante.
“Historiquement parlant, nous n’étions pas bons et cela traîne en longueur. Nous ne sommes définitivement pas à la hauteur de nos ambitions”, selon la ministre de la Santé, Paulette Lenert.
Avant l’été, le prix du paquet de cigarettes va encore augmenter de 20 centimes. Les autorités espèrent dissuader les jeunes de commencer à fumer. Dans le même temps, il devient moins intéressant pour les résidents de la région frontalière de venir acheter massivement des produits à base de tabac au Grand-Duché.
Le Luxembourg compte 28% de fumeurs de plus de 16 ans, dont les deux tiers sont des fumeurs quotidiens.
Parmi les 72% de non-fumeurs, un cinquième sont des ancien fumeurs.
La situation reste problématique chez les jeunes, selon la directrice de la Fondation Cancer, Lucienne Thommes:
“Ce qui nous intéresse, ce sont les jeunes, car il est important pour nous que les jeunes ne commencent pas à fumer. Cependant, c’est maintenant un fait que ce taux est encore beaucoup plus élevé que la moyenne. Le contingent de ceux qui fument le plus est celui des 25-34 ans avec 34 %, ce qui est certes une légère baisse, mais cela est et reste extrêmement élevé.”
Auparavant les fumeurs étaient plus nombreux que les fumeuses. Cet écart s’est réduit à deux points de pourcentage. Chez les seniors qui fument, les femmes ont nettement pris le dessus.
En ce qui concerne la consommation de chicha, les jeunes sont loin devant. C’est en partie dû à un marketing agressif et à l’idée fausse que ce n’est pas nocif, selon Pedro Marquez, coordinateur du Programme de lutte contre le tabac:
“L’eau est totalement inefficace en tant que filtre, ce qui rend le produit encore plus nocif. La chicha est donc en soi l’un des produits les plus nocifs que nous ayons en termes de produits à base de tabac.”
Cela vaut aussi pour la cigarette électronique.
50% des fumeurs interrogés dans l’enquête ont déclaré vouloir arrêter de fumer au cours des six prochains mois. Ce pourcentage atteint 55% chez les jeunes. En moyenne, trois à quatre tentatives sont nécessaires avant de parvenir à arrêter.
