LuxembourgPas assez de places dans les maisons relais?

Thomas Toussaint
L'accueil des enfants est-il victime de son succès? Le manque de places deviendrait problématique pour les parents, alerte un député.
© BBC Creative / Unsplash

Depuis cette rentrée, l’accueil des enfants est gratuit dans les maisons relais, foyers de jour, mini-crèches et assistants parentaux. Une mesure votée durant l’été et qui permet une économie de 1.810€ par an pour une famille qui place deux enfants en maison relais, estime le ministère de l’Éducation.

Mais selon le député Marc Goergen (Piraten), les places manquent dans les maisons relais. Il rapporte même que plusieurs centaines d’enfants seraient sur liste d’attente.

Dans une réponse à la question parlementaire de Marc Goergen, les ministres Claude Meisch (Éducation) et Taina Bofferding (Intérieur) ont nuancé cette pénurie de places.

Ils rappellent d’abord que l’offre d’accueil est gérée et développée par les communes, qui nouent des partenariats avec des acteurs conventionnés, ainsi que par des acteurs privés.

Les communes sont, selon les ministres, les seules à pouvoir mesurer les besoins en termes d’accueil puisqu’elles disposent de toutes les informations (nombre d’enfants, démographie, offre existante) pour déterminer s’il faut créer davantage de places. Ils assurent qu’il existe une maison relais dans chaque commune. L’État prend à sa charge la construction des bâtiments d’accueil, en plus du “cadre légal” de l’accueil.

IL Y A ENCORE DE LA PLACE

En plus des maisons relais, la garde d’enfants scolarisés peut s’effectuer dans des foyers de jour ou des crèches. C’est ce qu’on appelle “l’éducation non formelle”. En juin 2022, quelque 35.000 enfants dont la scolarisation est obligatoire étaient inscrits dans une structure d’accueil non-formelle.

Les ministres évoquent justement une “forte demande des parents pour la garde des enfants”. Une demande notamment alimentée par la hausse de la population résidente. Certaines communes se retrouvent alors “temporairement en situation de pénurie de places jusqu’à la finalisation des nouvelles structures”. Ce qui prend du temps et nécessite de la surface disponible.

On ne peut pas parler d’une pénurie généralisée au Luxembourg

Outre le manque de structures dans certaines communes, les ministres expliquent que l’offre de garde est complétée par des acteurs privés. “On ne peut pas parler d’une pénurie généralisée au Luxembourg” confirment les ministres.

Le gouvernement précise que si certaines structures ont un taux d’occupation de 100%, celui-ci ne reflète pas forcément un état de surcharge car une place peut être occupée par plusieurs enfants. D’après leurs calculs, environ 67% des structures conventionnelles ont encore de la place. Constat également valable dans 46% des foyers privés.

Les ministres confirment encore que les parents qui ne bénéficient pas de la gratuité d’accueil, ne recevront pas de compensation financière. Et ce, malgré une pétition qui avait suscité une forte adhésion au printemps dernier.

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