
Jeudi matin au tribunal de Luxembourg, les trois prévenus ont été relaxés dans l’affaire dite du SREL, le Service de renseignement de l’Etat luxembourgeois.
En mars, le représentant du parquet avait requis des amendes à l’encontre des trois accusés Marco Mille, Fränk Schneider et André Kemmer. Son réquisitoire n’a pas été suivi par les juges, qui ont prononcé trois relaxes.
Selon le substitut, l’ex-Premier ministre, Jean-Claude Juncker, n’avait pas autorisé la mise sur écoute du spécialiste en électronique, Loris Mariotto.
Les avocats des trois prévenus étaient d’un autre avis. Le verdict était initialement prévu le 30 avril, mais il avait été reporté au 25 juin.
Marco Mille et les deux autres anciens agents du SREL étaient accusés d’avoir participé à des écoutes illégales en 2007 et au détournement d’un CD crypté contenant notamment l’enregistrement d’une conversation entre le Grand-Duc Henri et Jean-Claude Juncker sur une série d’attentats qui ont fait cinq blessés dans les années 1980 au Grand-Duché.
La justice devait décider si les trois prévenus avaient violé la loi sur la protection de la vie privée en réalisant des enregistrements et si ceux-ci avaient été autorisés par les autorités compétentes, en l’occurrence Jean-Claude Juncker, responsable du SREL de par sa fonction.
La justice avait retenu les accusations de violation de la protection de la vie privée et de vol du CD crypté pour les trois prévenus.
L’un de leurs avocats avait critiqué le fait que la commission d’enquête parlementaire ait conclu à la responsabilité de M. Juncker, mais que l’intéressé soit cité comme simple témoin. Me Pol Urbany avait aussi mis en cause le report du procès à trois reprises alors que l’instruction était bouclée depuis 2016.