Dès l’âge de pierre, les hommes ont commencé à fabriquer du cuir à partir de la peau des animaux chassés et à l’utiliser, par exemple, pour confectionner des vêtements et des tentes. La confection de sacs, de ceintures et d’équipement d’équitation s’est développée au Moyen Âge pour devenir un métier, celui de sellier. Le métier existe toujours aujourd’hui, même si de moins en moins de personnes l’exercent encore de manière artisanale.
Martine Guy est sellier depuis 27 ans. Selon elle, elle est la seule au Luxembourg à encore tout fabriquer à la main, des ceintures au portefeuille en passant par des sacs et des laisses pour chien. Outre ses propres créations, elle fait aussi des réparations et confectionne des pièces sur mesure.
Le fait que le métier disparaisse peu à peu serait essentiellement dû à notre mode de consommation, selon Martine Guy. Les clients se tournent souvent vers des produits de marque ou au contraire vers des articles bon marché. La qualité des produits est trop peu prise en compte.
“Il y a une grosse partie de la profession qui est prise par les entreprises de luxe et dans les pays asiatiques. Des gens qui travaillent pour pas grand chose avec des mauvais matériaux. Entre les deux, il pourrait y avoir plus d’artisans, qui travaillent comme moi, qui devraient se raisonner à faire un produit durable”, dit Martine Guy.