L’espace comme vous ne l’avez jamais vu! Le télescope spatial James Webb est un bijou d’ingénierie d’une valeur de 10 milliards de dollars qui se trouve à 1,5 million de kilomètres de la Terre. James Webb avait été lancé dans l’espace il y a près d’un an, le jour de Noël dernier, depuis la Guyane française par une fusée Ariane 5. Issu d’une immense collaboration internationale, il est en projet depuis les années 1990.
La publication de ses premières images marque le début d’une immense aventure scientifique, qui doit s’étendre sur de nombreuses années et transformer notre compréhension de l’Univers.
Le télescope a assez de carburant pour fonctionner pendant 20 ans. Quelque 20.000 personnes ont travaillé sur ce projet à travers le monde, en faisant une immense collaboration internationale.
s’est exclamée l’astrophysicienne à la Nasa Amber Straughn lorsqu’elle a vu premier cliché des emblématiques “Piliers de la création”, d’immenses structures de gaz et de poussière regorgeant d’étoiles en formation.
Les “Piliers de la création” sont situés à 6.500 années lumières de la Terre, dans notre galaxie, la Voie lactée. Plus précisément, ils se trouvent dans la nébuleuse de l’Aigle.
Ils ont été rendus célèbres par le télescope spatial Hubble, qui en a pris un premier cliché en 1995.

Cette image, qui couvre une zone d’environ huit années lumières, a été prise par l’instrument NIRCam, qui fonctionne dans l’infrarouge proche, une longueur d’ondes invisible pour l’œil humain. Les couleurs de l’image ont ainsi été “traduites” en lumière visible.
Le télescope spatial James Webb a capté de nouveaux détails de la galaxie du Fantôme, dans une image spectaculaire montrant sa forme de spirale.
Cette photo montre M74, pour Messier 74.

Découverte dès 1780 par l’astronome français Pierre Méchain, elle est située à 32 millions d’années-lumière de notre planète, dans la constellation du Poisson. La Galaxie du Fantôme, son cœur bleu vif et son impeccable spirale a été observée par l’instrument MIRI, qui étudie l’infrarouge moyen et est le fruit d’une collaboration entre Européens et Américains.
Que dire de cette sublime image de la nébuleuse de la Tarentule, une région du cosmos où les étoiles naissent à un rythme effréné, et dont les clichés vont permettre d’approfondir la connaissance scientifique sur la formation stellaire.

Surnommée ainsi en raison de la forme de ses nuages de gaz et de poussière, la nébuleuse de la Tarentule est située à 161.000 années-lumière “seulement”, a écrit la Nasa dans un communiqué. Elle est la région de formation d’étoiles la plus grande et lumineuse de tout le groupe de galaxies situées non loin de la nôtre, et abrite les étoiles les plus chaudes et massives connues.
Le télescope spatial James Webb a livré des images inédites de la planète Neptune et de ses anneaux, qui fournissent des indications précieuses sur son atmosphère.

Les astronomes n’avaient pas eu de vue aussi nette de la planète la plus lointaine du système solaire depuis le bref et unique passage d’une sonde, Voyager 2, au voisinage de cette géante glacée en 1989.
Autre cible révélée: le Quintette de Stephan, un groupement compact de galaxies. Cinq sont visibles au total sur cette spectaculaire image, dont quatre interagissent dans une véritable danse gravitationnelle. Deux sont en train de fusionner.

L’image contient également un trou noir, qui ne peut lui-même être vu, mais qu’on devine grâce à la matière aspirée autour de lui.
Deux petites lunes, des anneaux nébuleux et des pôles luisants: la Nasa a publié d’impressionnantes nouvelles images de Jupiter.

Aux pôles de la planète la plus massive de notre système solaire émergent des lumières comme fluorescentes: ce sont les aurores de Jupiter qui, comme pour notre Terre, sont constituées de particules venues du Soleil qui réagissent au champ magnétique de l’astre.
Toujours dans la Voie lactée, la nébuleuse de la Carène est une gigantesque région de formation d’étoiles, située à environ 7.600 années-lumière.

L’image est composée d’"une zone en haut qui contient très peu de gaz et de poussière, et une en bas avec ces structures de poussière époustouflantes.
Le cliché révèle des centaines d’étoiles n’ayant jamais été vues auparavant, mais aussi des galaxies en arrière-plan, et des structures encore inconnues.
L’un des objectifs de James Webb est d’étudier la formation et le cycle de vie des étoiles, et pour cela, les nébuleuses, de gigantesques nuages de gaz et de poussières, sont une cible de choix.

La nébuleuse de l’anneau austral entoure elle une étoile mourante. Elle est située à environ 2.000 années-lumière, dans notre galaxie, la Voie lactée.
“À la fin de sa vie, à chaque pulsation, cette étoile a expulsé une partie de sa matière”, a expliqué Pierre Ferruit, co-responsable scientifique du télescope pour l’Agence spatiale européenne. “Et ce qui reste au centre, c’est le coeur de cette étoile, qu’on appelle une naine blanche: une étoile très petite, très chaude.”
Les anneaux orange tout autour représentent le gaz qui a été éjecté par cette étoile centrale. De nouvelles étoiles pourraient en naître.