La Turquie et la Grèce, frappées par une canicule exceptionnelle, bataillaient jeudi contre une vague d’incendies sans précédent, qui ont provoqué l’évacuation de centaines de villageois menacés par les flammes.
En Californie, le Dixie Fire, un gigantesque incendie, continue sa course folle. Il dévaste la Californie septentrionale depuis trois semaines, attisé par une chaleur étouffante, une sécheresse alarmante et des vents continus.

Plus inhabituel, en Sibérie, et même en Finlande, le changement climatique déchaîne les feux de forêts. Les feux qui ravagent chaque été la taïga ont augmenté en intensité ces trois dernières années. Avec l’été le plus sec en 150 ans d’observations, plus de 11,5 millions d’hectares sont partis en fumée depuis le début de l’année selon l’Agence russe des forêts.
De la Sibérie à l’Oural en passant par la Carélie, le pays est confronté à des “feux inhabituels”, relève donc Grigori Kouksine de Greenpeace Russie qui y voit “clairement des effets du changement climatique”.
Ces feux rejettent de larges quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et détruisent les arbres qui pourraient l’absorber. Autant de carburant pour le changement climatique.
À terme, cela pourrait conduire à une fonte accélérée du permafrost (ou pergélisol), qui renferme lui-même deux fois plus de gaz à effet de serre que l’atmosphère. Une bombe à retardement.
Selon les données du service de surveillance de l’atmosphère Copernicus, les «émissions et l’intensité des incendies de forêt augmentent rapidement».
Dans un communiqué, le centre européen dit avoir relevé des «valeurs élevées» de concentrations de particules fines «en Turquie et dans la région de la Méditerranée orientale».
Les incendies qui font fait rage cet été provoquent des émissions record de CO2, gaz à effet de serre contribuant au réchauffement.On sait que 5 à 10 % du CO2 émis dans l’atmosphère sont liés aux feux de forêt.
Copernicus avait estimé au niveau mondial que l’année 2019 avait été “dans la moyenne” en matière de feux de forêt. L’organisme européen avait estimé les émission dues à ces feux à 6.735 mégatonnes de CO2,(une mégatonne égale un million de tonnes), soit plus qu’une année entière d’émissions des Etats-Unis (un peu plus de 5.100 mégatonnes).