Situation sur le terrain, réactions internationales, promesses de sanctions: on fait le point jour après jour sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La Russie a affirmé jeudi soir qu’elle avait rempli “avec succès” tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l’Ukraine. L’armée russe a affirmé avoir détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes dans le pays, ainsi que 18 stations radar des systèmes de défense antimissile.
L’armée ukrainienne a quant à elle affirmé avoir abattu cinq avions et un hélicoptère de l’armée russe et avoir tué une cinquantaine “d’occupants russes” dans l’est du pays.
La Russie a pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl, site du pire accident nucléaire de l’histoire en 1986, a annoncé la présidence ukrainienne.
De premiers combats dans la capitale Kiev ont été signalés, au lendemain du lancement d’une attaque massive de la Russie contre l’Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé l’armée russe de “bombarder des quartiers civils”. “Cela nous rappelle l’offensive nazie de 1941”.
Vladimir Poutine a appelé l’armée ukrainienne à “prendre le pouvoir” et à renverser le président Zelensky et son entourage, qualifiés de “néonazis” et de “drogués”.
Les Européens ont décidé de sanctionner Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov par un gel de leurs avoirs dans l’Union européenne.
La Russie est mise au ban. Le Grand Prix de Russie de Formule 1, prévu le 25 septembre à Sotchi, a été annulé. La finale de la Ligue des champions, qui devait avoir lieu à Saint-Pétersburg, a été déplacée au Stade de France, près de Paris, le 28 mai. Le Comité exécutif du Comité international olympique a de son côté exhorté toutes les fédérations sportives internationales à annuler ou à délocaliser tout événement prévu en Russie ou au Bélarus.
Au troisième jour de l’invasion menée par Vladimir Poutine, de violents combats se déroulent à Kiev, la capitale devenue ville-fantôme avec un couvre-feu instauré. Le métro de Kiev est à l’arrêt et sert de “refuge” antiaérien aux habitants.
L’armée russe a reçu samedi l’ordre d’élargir son offensive sur l’Ukraine, “dans toutes les directions”.
Les forces russes ont pénétré en profondeur depuis le Nord, l’Est et le Sud, mais se heurtent à la résistance de l’armée ukrainienne et n’ont pour l’instant pris le contrôle total d’aucune ville ukrainienne, selon plusieurs sources occidentales.
Le président ukrainien Volodomyr Zelensky a affirmé qu’”armes et équipements de nos partenaires sont en route pour l’Ukraine”.
Soulignant “un changement d’époque”, le gouvernement allemand a décidé d’autoriser la livraison à l’Ukraine de 1.000 lance-roquettes et 500 missiles sol-air, rompant ainsi sa politique d’interdiction de toute exportation d’armes létales en zone de conflit.
Washington a annoncé une nouvelle aide militaire de 350 millions de dollars.
Vladimir Poutine brandit “la force de dissuasion” russe.
Le président russe a annoncé mettre en alerte la “force de dissuasion” de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire.
Poutine “fabrique des menaces qui n’existent pas”, ont réagi les Etats-Unis, dénonçant une escalade “inacceptable”.
C’est une conduite “irresponsable”, a renchéri l’Otan, tandis que l’Ukraine a réaffirmé que, malgré cette nouvelle menace, elle ne “capitulera pas”. Pour Berlin, c’est la preuve que l’invasion ne se passe pas aussi bien qu’escompté.
L’Union européenne a annoncé qu’elle allait financer l’achat et la livraison d’armes à l’Ukraine, une première pour l’UE. Elle va débloquer 450 millions d’euros pour les armes.
Les 27 se sont également mis d’accord dimanche soir, en accord avec le G7, pour bloquer les transactions de la Banque centrale russe.
L’UE a par ailleurs banni de l’Union les médias russes RT et Sputnik et accru les sanctions contre les exportations du Bélarus.
Des délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées au Bélarus, pour la première fois depuis le début de l’invasion. Le président ukrainien a exhorté l’Union européenne à intégrer “sans délai” son pays “via une nouvelle procédure spéciale”.
Sur le terrain, l’armée ukrainienne a affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives des forces russes de prendre d’assaut les abords de Kiev.
De son côté, l’armée russe a accusé le pouvoir ukrainien d’utiliser les civils comme “boucliers humains”.
Washington a interdit avec effet immédiat toute transaction avec la banque centrale russe, a annoncé le département du Trésor avant l’ouverture des marchés américains.
Dans les faits, cette décision va limiter très fortement la capacité de Moscou à utiliser ses abondantes réserves de devises pour acheter du rouble. Face aux sanctions, la devise russe a battu lundi des records historiques de faiblesse vis-à-vis du dollar et de l’euro.
Alors que l’armée russe continue de tenter de prendre le contrôle de Kiev, le centre de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, a été la cible d’un bombardement qui a fait au moins dix morts, selon les secours.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a été massivement boycotté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, où des diplomates ont quitté le Conseil avant la diffusion sur écran de son discours.
Les chaînes YouTube des médias russes RT et Sputnik ont été bloquées dans toute l’Europe par la plateforme de vidéos “compte tenu de la guerre en cours en Ukraine”, a annoncé YouTube.
L’ONU estime à un million de personnes le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine du fait de l’invasion russe, en plus des centaines de milliers ayant déjà fui le pays.
Moscou a dévoilé mercredi son premier bilan de militaires russes tués dans cette offensive, annonçant la mort de 498 de ses soldats et 1.597 blessés.
L’armée russe a affirmé mercredi matin avoir pris le “contrôle total” du port de Kherson (sud), proche de la Crimée, cible d’'intenses bombardements.
Le maire de la ville, Igor Kolykhaïev, a évoqué une catastrophe humanitaire.
Quatre avions de combat russes ont brièvement violé mercredi l’espace aérien suédois à l’est l’île du Gotland en mer Baltique, a annoncé l’armée suédoise, en dénonçant une “action irresponsable”.
L’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution exigeant “que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine”, lors d’un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s’y opposant, et 35 s’abstenant dont la Chine.
L’Union européenne a confirmé que sept banques russes, dont la deuxième banque du pays VTB, seraient, à compter du 12 mars, exclues du système de messagerie Swift, rouage-clé de la finance internationale.
Les cours du pétrole ont clôturé au plus haut depuis près d’une décennie mercredi, tandis que le gaz naturel et l’aluminium atteignaient de nouveaux records historiques.
L’Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l’issue d’une deuxième session de pourparlers, d’organiser des “couloirs humanitaires” pour l’évacuation des civils des zones de combats, ont annoncé les deux parties.
Des frappes ont fait 33 morts dans une zone résidentielle de Tcherniguiv, dans le nord-est sur la route de Kiev, selon les services de secours.
Les Russes ont par ailleurs pris le contrôle de Kherson, une ville de 290.000 habitants proche de la Crimée.
Vladimir Poutine a affirmé que l’opération militaire en Ukraine se déroulait “selon le plan”, martelant y combattre des “néonazis” pour sauver Russes et Ukrainiens, qui ne sont “qu’un seul peuple”.
“Le pire est à venir”, M. Poutine veut “prendre le contrôle” de toute l’Ukraine, a jugé le président français Emmanuel Macron, qui s’est entretenu jeudi pour la troisième fois depuis le début du conflit avec son homologue russe.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé l’Occident de penser “à la guerre nucléaire”.
“Tout le monde sait qu’une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans l’esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes”, a-t-il dit.
L’armée russe occupait vendredi la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie (sud), la plus grande d’Europe, où des bombardements la nuit précédente ont fait craindre une catastrophe.
Des tirs de chars russes contre la centrale ont mis le feu à un bâtiment de formation et à un laboratoire, mais aucune fuite radioactive n’a été constatée, ont indiqué les autorités ukrainiennes.
“Nous avons survécu à une nuit qui aurait pu mettre un terme à l’Histoire. L’Histoire de l’Ukraine. L’Histoire de l’Europe": une explosion à la centrale de Zaporojie, dans le sud de l’Ukraine, aurait été l’équivalent de “six Tchernobyl”, s’est alarmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Moscou a catégoriquement réfuté avoir attaqué le site.
Plus de 1,2 million de personnes ont déjà fui le pays, selon l’ONU.
L’Ukraine table sur un troisième round de négociations avec la Russie.
Mais le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors d’un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz que le dialogue n’était possible que si “toutes les exigences russes” étaient acceptées.
L’Ukraine a annoncé samedi matin le début de l’évacuation par les civils du port stratégique de Marioupol (sud), après un accord de cessez-le-feu temporaire avec les forces russes. Mais l’évacuation des habitants a été reportée à cause de multiples violations russes du cessez-le-feu, a accusé samedi la mairie.
Après dix jours de guerre, impossible d’établir un bilan indépendant. Kiev fait état d’au moins 350 civils et plus de 9.000 soldats russes tués, sans mentionner ses pertes militaires, et Moscou évoque 2.870 morts côté ukrainien et 498 côté russe.