Ligue 1, FC Metz - Lyon (3-2)Un joli cadeau d'adieu, sans doute

Raphaël Ferber
Si la relégation en Ligue 2 sera difficile à éviter, le FC Metz s'est offert un joli cadeau, lors de la 36e journée de Ligue 1, en battant des Lyonnais qui espéraient encore accrocher l'Europe.
© AFP

Est-ce le dernier sursaut d’une bête blessée ? Quasiment condamné à descendre en Ligue 2, le FC Metz s’est offert un joli succès a priori pour l’honneur face à un Lyon qu’il prive de Coupe d’Europe la saison prochaine.

Proches de l’emporter la semaine passée à Montpellier, les hommes de Frédéric Antonetti ont cette fois été récompensés de leur bonne prestation du jour. La cinquième victoire de la saison seulement, validée avec des jeunes (Lacroix, Niakaté, Mikelbrencis en défense), un Lamkel Zé débarqué de Russie en avril dernier, auteur face à Lyon de son deuxième but sous le maillot grenat, et un Boulaya efficace après son entrée en jeu, et qu’on a trop peu vu cette saison...

L’ECLAIR DE BOULAYA

Auparavant, c’est Pajot qui a permis à Metz de mener au score dimanche en tout début d’après-midi. Le milieu de terrain, en fin de contrat cet été, a surgi sur un corner de De Préville, côté gauche, pour placer son plat du pied et ne laisser aucune chance à Lopes, le gardien lyonnais (1-0, 27e). Une minute plus tôt, ce même Pajot butait justement sur ce même Lopes.

Une grosse dizaine de minutes plus tard, parfaitement lancé en profondeur par Sarr, Lamkel Zé semait Gusto et Boateng avant de piquer son ballon pour doubler la mise (2-0, 39e).

Cela procure un peu de bonheur dans cette saison délicate (Farid Boulaya, FC Metz)

La joie des Messins fut ternie juste avant la mi-temps avec la réduction du score de Dembélé, l’attaquant lyonnais oublié sur le côté gauche, qui a parfaitement ouvert son pied pour tromper Caillard. Un but refusé pour hors jeu dans un premier temps, avant d’être validé par la VAR (2-1, 43e).

Après la pause, alors que l’équipe lyonnaise était fortement remaniée (quatre changements), Metz tenait le choc, De Préville trouvant même le poteau de Lopes sur un coup-franc consécutif à une faute de Thiago Mendes, expulsé directement (70e).

Le doublé de Dembélé, à cinq minutes de la fin de la partie, plongeait alors les Grenats dans de bien mauvais souvenirs récents. Sur le coup, le portier messin n’a pu que dévier le tir de l’attaquant, qui est allé mourir dans le petit filet gauche (2-2, 85e).

© AFP

C’était sans compter sur Boulaya, dont le dernier but remontait à décembre dernier, face à Lorient (4-1), époque où il n’y avait pas encore le feu dans la demeure. Le milieu de terrain algérien a inscrit un troisième but qu’il n’a dû qu’à son talent, une frappe sèche du gauche, depuis la surface de réparation, qui est allée se loger sous la transversale de Lopes (3-2, 90e).

“Cela procure un peu de bonheur dans cette saison délicate, a réagi Boulaya, au micro de Prime Vidéo. Je pense que cette victoire est méritée. On savait qu’on n’avait plus le choix. On ne doit plus faire d’erreur, on doit essayer de bien finir la saison et on verra ce qui se passera...”

“Des regrets, on va en avoir. C’est notre saison”, a affirmé de son côté Frédéric Antonetti, l’entraîneur de Metz. “On n’a pas battu un grand Lyon, qui était un peu en dedans mais qui reste une grande équipe. Eux et nous avons raté notre saison. On avait notre place en L1, j’y ai cru jusqu’au bout mais je ne veux même plus en parler.”

Il reste deux matches avant la fin de la saison: face à Angers dans une semaine, et au Parc des Princes face au Paris-SG, dans deux semaines.

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