
Il y aura de la fierté, de l’envie et peut-être un peu d’angoisse au moment de pénétrer sur la pelouse du Stade de Luxembourg. La plus belle enceinte du pays accueille pour la première fois la finale de la Coupe de Luxembourg ce vendredi à partir de 20h.
🔜 La rencontre sera diffusée en direct sur RTL.lu (commentaires en luxembourgeois)
Habitué de cette échéance, Dudelange se présentera au stade ultime pour la quinzième fois avec l’envie de placer la cerise sur le gâteau. Un septième doublé se profile. Il couronnerait une saison en tout point remarquable.
En face, le Racing n’aura pas les épaules aussi légères que son adversaire. Le club de la capitale porte en effet le fardeau d’une saison manquée. “Elle est très médiocre car l’ambition était d’être européen”, souligne Jonathan Hennetier. Un objectif qui passera inévitablement par un succès en Coupe de Luxembourg car le championnat n’a que trop rarement été le sujet d’un possible passeport pour l’Europe. “Il nous a manqué beaucoup de choses cette saison. On a déjà eu de la chance que Yann Mabella marque des buts comme à la parade en première partie de saison, mais ça a caché nos défauts. On a pris une claque les trois derniers matches de l’année puis on est mal reparti”, analyse le latéral droit qui est resté une bonne partie de la saison en tribune. “C’est le choix de l’entraîneur et la conséquence aussi de la règle des premières licences.”
Gérard Mersch et Dinan Amiri se sont relayés dans le couloir droit avant que le taulier de la maison ciel et blanc ne retrouve une place de titulaire qu’il n’a pratiquement plus lâchée. “C’est une saison remplie de frustration.”
Une finale de Coupe de Luxembourg est un moment idéal pour les évacuer. Jonathan Hennetier le sait, lui qui fut l’un des rares joueurs du Racing encore présents à soulever le trophée en 2018. “Un truc de dingue. On a joué à 9 contre 11 pendant 40 minutes.” Ce jour-là, le Racing terrasse Hostert. Romain Ruffier, Pit Simon et Kevin Nakache, blessé à l’époque, peuvent en témoigner.
Aujourd’hui, ce sera une autre paire de manches car l’adversaire s’appelle Dudelange. Une équipe qui ne convoque pas forcément de mauvais souvenirs dans l’esprit des Racingmen. “On a perdu chez nous au terme d’un match un peu fou (3-4) avec des occasions de part et d’autre. Mais chez eux, on a tenu le choc (1-1) alors qu’on était réduit à 10 pendant presque une mi-temps”, se souvient Jonathan Hennetier.
Le Racing présente les caractéristiques d’une équipe de Coupe. Insondable sur un championnat mais capable d’un coup d’éclat. Il lui en faudra un fameux pour renouveler son bail européen. Une victoire propulserait le club de la capitale au deuxième tour qualificatif de la Conference League. Voilà qui rallongerait un peu les courtes vacances qui se profilent.
Depuis 2013 au club, Jonathan Hennetier a vu son option levée. Le Français repartira donc pour une saison sous la coupe de Jeff Saibene. Avec ou sans ticket européen?