Dans les rues d'une capitale où 70% des résidents n'ont pas la nationalité luxembourgeoise, comment envisage-t-on le scrutin du 8 octobre prochain ? Réponse en vidéo...
Le Luxembourg a beaucoup de spécificités : ses frontaliers, son grand nombre de résidents étrangers (près de la moitié de la population à l'échelle nationale et 70% dans sa capitale), sa prospérité unique en Europe...
Son système électoral n'échappe pas à la règle avec la possibilité pour les électeurs de "panacher" leurs choix parmi les représentants de plusieurs partis et bien sûr le système de coalition, qui a permis par exemple à l'alliance actuellement au pouvoir - libéraux, socialistes et verts - d'écarter le premier parti du pays, le CSV des chrétiens sociaux.
"La seule chose qui arrivera, c'est qu'on paiera plus d'impôts"
Dans les rues de cette capitale cosmopolite, pourtant parsemées de pancartes électorales grand format sur lesquelles apparaissent des visages bienveillants, un grand nombre de passantes et de passants ne se sentent pas spécialement concernés par le scrutin du 8 octobre prochain. Parce qu'ils sont frontaliers, parce qu'ils sont résidents étrangers ou parce qu'ils sont désabusés par la politique, comme cette dame qui a déclaré à notre micro : "Peu importe pour qui on vote, après il y aura les tractations et on continue comme par le passé. La seule chose qui arrivera, c'est qu'on paiera plus d'impôts."
Malgré tout, on sent un attachement à ce systéme de coalition et parfois un soupçon de jalousie, même si cette Française du Luxembourg a "peur qu'avec l'esprit français, ça soit difficile à obtenir."
Plus loin, une jeune femme de 29 ans, encore hésitante sur son futur vote, estime que le principe de coalition "n'est pas une mauvaise chose, comme ça il y a plus d'opinions, plus de gens différents qui travaillent ensemble et voilà, c'est une bonne chose."