Un an après le début de l'offensive russe en Ukraine, le choc est passé mais un certain pessimisme demeure dans l'opinion, sur fond de conflit sans issue. Réactions dans les rues de la capitale.

Il ne faut pas se fier au soleil radieux qui inonde les rues de la capitale luxembourgeoise, les mines deviennent maussades dès que le sujet est lancé : cela fait déjà un an que l'Ukraine résiste à l'offensive totale de la Russie.

"Je m'attendais à ce que le conflit soit réglé beaucoup plus rapidement", "On ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps", "On est fatigué mais pas choqué comme au début parce que c'était la surprise" peut-on entendre lorsqu'on tend notre micro.

Entre crainte et lassitude, entre compassion pour les Ukrainiens et questionnement sur l'issue du conflit, résidents ou visiteurs font un bilan amer des 12 mois écoulés : "Il y a un an, tout le monde s'est mobilisé [...] Malheureusement, aujourd'hui, je n'ai pas l'impression qu'on fait ce qu'on a fait il y a un an alors que la guerre continue et fait peut-être beaucoup plus de ravages", nous a confié une passante.

Mardi, à quelques jours de ce triste anniversaire, le président russe Vladimir Poutine a fait une série d'annonces martiales, par exemple que la Russie suspendait sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire ou qu'elle envisageait de réaliser de nouveaux essais nucléaires si les États-Unis en faisaient d'abord. Dans le même temps, le président américain Joe Biden annonçait depuis Varsovie que l'Otan est "plus forte que jamais", au lendemain d'une visite à Kiev où il a promis une aide militaire supplémentaire aux Ukrainiens. La possibilité d'une négociation semble bien loin.