
Aujourd’hui, dans 21 départements, les deux-roues et trois-roues motorisés sont exceptionnellement autorisés, sur les autoroutes et les voies rapides, à circuler en inter-files. Pour rappel, cela consiste à rouler entre les deux files de véhicules situées les plus à gauche de la chaussée, lorsque les autres usagers sont à l’arrêt ou avancent à vitesse réduite, le tout dans un trafic dense et congestionné. Au terme de cette expérimentation, non renouvelée, ce comportement ne sera donc plus autorisé.

À compter du 1er août 2024, la circulation inter-files pour les motards ne devrait donc plus être possible, comme cela est d’ailleurs déjà stipulé dans le code de la route.
En réalité, il s’agira surtout d’une période de transition vers une interdiction pure et simple ou, au contraire, un rétablissement de cette pratique. En attendant une décision des autorités, ce type de comportement devrait être encore relativement toléré. Attention toutefois, car la circulation inter-files est passible d’une amende de 135 euros.
Une décision finale sera prise ultérieurement, notamment après l’analyse des données enregistrées au cours de ces trois dernières années par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
Si cette pratique permet de gagner du temps, elle augmente aussi les risques d’accident. Pour les limiter, il est préférable d’adopter un comportement prudent lorsque l’on veut circuler en inter-files. Cela signifie qu’il faut signaler son changement de file en mettant son clignotant, ne pas rouler à plus de 50 km/h (ou 30 km/h si les voitures sont à l’arrêt) et toujours laisser un espace latéral suffisant avec les autres véhicules, sans jamais forcer le passage. Attention : la circulation inter-files est interdite sur les voies réservées aux bus, ainsi que dans les tunnels et les zones de travaux.
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