
La dernière mise à jour de la réglementation R117-04 met en effet l’accent sur la performance des pneumatiques usés et plus seulement des modèles neufs.
Elle introduit en fait un test de freinage sur sol mouillé qui évalue la distance nécessaire pour décélérer de 80 à 20 km/h. D’ordinaire appliqué aux pneus neufs, ce test permet désormais d’évaluer la sécurité des pneus usés jusqu’à la limite légale de 1,6 mm de profondeur de sculpture.
Cette décision tend à démontrer qu’un pneu usé mais de bonne qualité n’a pas nécessairement besoin d’être changé. Or, selon Michelin, 50% des pneus sont démontés avant d’avoir atteint 3 mm de profondeur résiduelle. À l’échelle mondiale, cela correspond à 400 millions de pneus mis au rebut prématurément chaque année.
Toujours selon le fabricant français, avec l’application de la réglementation R117-04, la demande de pneus neufs en Europe pourrait diminuer de 128 millions d’unités par an, ce qui correspondrait à une réduction des émissions de CO2 d’environ 6,6 millions de tonnes.
Dans l’absolu, à l’échelle mondiale, une telle réglementation pourrait permettre d’éviter de rejeter jusqu’à 35 millions de tonnes de CO2 dans l’air, soit l’équivalent des émissions d’une ville comme New York pendant six mois.
Pour le consommateur, cela signifie aussi changer moins souvent ses pneus et donc gagner en pouvoir d’achat à long terme. Michelin estime cette économie à près de 7 milliards d’euros par an sur l’ensemble de l’Union européenne.