
D'ici la fin du mois de mai, Jérémmy Parjouet va ouvrir son nouveau restaurant à Bonnevoie: "Le Q dans le beurre". / © Raphaël Ferber / RTL Infos
Après trois années passées aux Jardins d'Anaïs, Jérémmy Parjouet change d'ambiance. Fin mai, il ouvrira à Bonnevoie "Le Q dans le beurre", une table joyeusement "cochonne" où charcuterie, plats mijotés et desserts de grand-mère tiendront le haut de l'affiche.
"Le gras, c'est la vie et cette vie commence bientôt!" Le chef Jérémmy Parjouet, qui vient de quitter le restaurant Les Jardins d'Anaïs à Clausen, se lance dans un nouveau projet à quelques kilomètres de là, à Bonnevoie. Le nom et le logo de son nouvel établissement ne laisse pas de place au doute: "Le Q dans le beurre". "Au moins, ça annonce tout de suite la couleur!" s'amuse le chef.
Un logo imaginé en famille : ce sont ses enfants, avec l’aide d’une amie, qui l’ont conçu. À y regarder de plus près, le "Q" stylisé représente un cochon vu de dos. L'esprit de la maison est donné : à la fois potache, généreux et sans complexe.
Un verre de blanc offert, une cuisine "décomplexée"
Autant dire qu'on n'ira pas forcément y déguster la dernière salade d'été tendance même si l'intéressé prévient qu'il y aura, à la carte, des propositions pour les clients végans et végétariens comme un bourguignon de légumes ou un poisson dont le nom est déjà tout trouvé: "Le Q dans le beurre blanc"!
Dès son entrée dans le restaurant, le client aura même droit à un verre de vin blanc offert - avec une alternative sans alcool.
"La base de notre cuisine ici, c'est la charcuterie, les plats mijotés, la ripaille, la cochonnaille, les abats, des quenelles de truite, du parmentier de boudin..." détaille t-il. En vitrine, on retrouvera aussi son fameux pâté en croûte, des terrines, des rillettes. Et côté sucré, des desserts de grand-mère à partager: mousse au chocolat, îles flottantes ou encore baba "ivre de rhum", comme il le dit en souriant.
Plusieurs vins au verre seront proposés en "fillette" (25 cl) et en pot lyonnais (46 cl). Le droit de bouchon sera autorisé. Le restaurant sera ouvert en continu avec un "charcuterie time" l'après-midi, de 14h30 à 18h30.
"L'idée est de créer une table d'amis et de proposer une cuisine décomplexée. On vient pour se faire plaisir, sans se prendre la tête. Tout sera fait maison, bien entendu. C'est vraiment ce que je voulais faire" explique le chef, qui réfute néanmoins l'idée que cette cuisine "cochonaille" lui ressemble plus que la cuisine gastronomique qu'il concoctait aux Jardins d'Anaïs. "Non, j'aime vraiment les deux. J'aime le gastro, j'aime la brasserie. Pour moi, il n'y a de toute façon pas vraiment de gastronomie ou de brasserie, il y a de la bonne ou de la mauvaise cuisine, c'est tout. Ici, ce sera différent, plus classique, mais on va faire les choses bien."
À l'écouter, ce projet a surtout été une histoire d'opportunité. "Tout est parti d'une discussions entre amis. Ça s'est fait en deux mois. Je n'avais pas du tout prévu de quitter Les Jardins d'Anaïs. J'y ai passé trois belles années. Mais on a trouvé un endroit très rapidement."
Jérémmy Parjouet se retrouve à nouveau seul maître à bord, comme il l'a été au Lion d'Or à Strassen, il y a quelques années. Pour pouvoir se lancer dans ce projet, le chef s'est toutefois associé à deux personnes issues du milieu financier, lesquelles préfèrent rester discrètes.
Ce nouveau restaurant prend forme en lieu et place du Simply Thaï, rue du Mur à Bonnevoie. Le panneau aux couleurs du "Q dans le beurre" va être installé d'ici une dizaine de jours. Lors de notre visite, le chef avait commencé à accrocher quelques tableaux vintages, une tête de cochon en métal et ses couteaux venaient d'être réceptionnés. "Je vais ajouter plein de plaques émaillées partout, il faut que ce soit surchargé comme dans un vieux bouchon lyonnais." Depuis, les nappes, sets et galettes de chaise à carreaux sont arrivés. Des vieux films tourneront en boucle sur trois téléviseurs. "Comme chez tonton!" Et bientôt, un vieux frigo de boucher trônera dans la salle: "Ce sera la pièce maîtresse de la maison."
Le restaurant pourra accueillir jusqu'à 80 couverts à l'intérieur et une quarantaine sur la terrasse. "Mais le but n'est pas de remplir. Si on reçoit 30 clients par service, c'est très bien." Il cherche actuellement à constituer deux équipes, une pour le midi, une pour le soir: un cuisinier, un serveur et un plongeur par service. "La coupure, c'est fini. Les employés feront leurs 8h par jour et seront, j'espère, contents de venir travailler." Lui-même préparera tout en cuisine avant de venir en salle pour, par exemple, découper ses pâtés en croûte devant les clients.
Quant aux guides gastronomiques et aux éventuelles distinctions ? "Il faut être lucide, c'est fini. Si l'un ou l'autre veut me référencer, très bien, mais les récompenses, ce n'est vraiment plus le but."
Le chef vise une date d'ouverture "fin mai". "L'idéal serait d'ouvrir pendant les vacances de la Pentecôte."
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