
De haut en bas, de gauche à droite, les chefs René Mathieu (La Distillerie), Louis Linster (Léa Linster), Cyril Molard (Ma Langue Sourit) et Mosconi (Ilario Mosconi). / © AFP, MLS, RTL Luxembourg
Ma Langue Sourit, La Distillerie, Mosconi et Léa Linster font partie des meilleurs restaurants du monde selon le nouveau classement La Liste.
Régulièrement primés au Luxembourg, quatre restaurants gastronomiques bien connus se distinguent aussi au niveau mondial, selon le nouveau classement La Liste. On y trouve Ma Langue Sourit (Moutfort) du chef Cyril Molard, seul établissement du pays disposant de deux macarons au guide Michelin et noté 18,5/20 par le guide Gault&Millau qui atteint ici un score de 91%.
Suivent trois restaurants étoilés: La Distillerie (Bourglinster) de René Mathieu qui figure parmi les "intouchables" de la cuisine végétale, avec un score de 83,50; puis le restaurant Léa Linster (Frisange), tenu depuis quelques années par Louis, fils de Léa, élu chef de l'année 2024 par le guide Gault&Millau et atteint un score de 81%. Enfin, le quatrième restaurant du Luxembourg à figurer dans ce top 1000 mondial est Mosconi, géré par Ilario et Simonetta à Luxembourg-ville, avec un score de 81%.
Le Français Guy Savoy meilleur chef du monde pour la 8e fois
Avec un score de 99,50%, dix restaurants ont été élus les meilleurs du monde selon le palmarès de La Liste. On y trouve le Cheval Blanc de Peter Knogl, situé à Bâle, en Suisse. Le Français Guy Savoy, officiant à la Monnaie de Paris, a également été élu le meilleur chef du monde pour la huitième année consécutive.
La gastronomie "se rapproche beaucoup du tennis", ose Philippe Faure, président et fondateur de La Liste, "classement des classements" gastronomique. "Pendant huit ou dix ans, ça ne se passe qu'entre trois ou quatre" restaurateurs, les Nadal, Federer ou Djokovic des fourneaux.
Le Français Arnaud Donckele se distingue également, à la première place ex-aequo avec son établissement de Saint Tropez, La Vague d'Or, et avec, à la deuxième place, Plénitude, à Paris.
S'il y a une certaine "stabilité" du classement concernant l'Europe et les Etats-Unis, "ce qui bouge beaucoup, c'est l'Asie", souligne Philippe Faure, avec un restaurant hongkongais à la première place mondiale, Lung King Heen.
Le président et fondateur de La Liste souligne également "une poussée considérable de la Corée", connue superficiellement en France pour ses ramens. "J'ai vu des choses soufflantes", des chefs qui "veulent entrer dans l'élite gastronomique mondiale", s'enthousiasme-t-il.
Deux restaurants coréens se placent ex-aequo à la huitième place, La Yeon et Mingles.
Le Japon, depuis longtemps réputé pour sa cuisine, est le pays le plus représenté dans le top 1000 de La Liste, avec 126 restaurants, suivi par les Etats-Unis (114 adresses).
La France ne compte que 111 restaurants classés mais se voit attribuer le prix d'honneur, qui récompense Georges Blanc, le célèbre ambassadeur de la volaille de Bresse, pour l'ensemble de sa carrière, et dont l'établissement de Vonnas pointe à la troisième place mondiale.
"Il n'y a pas, à mon avis, de chute de tension (...) ou de désintérêt pour la cuisine française", affirme Philippe Faure. Mais "il y a un désintérêt pour ses excès".
Certains chefs, "comme des "Méphisto" dans leur fourneau", proposaient, selon lui, "quelque chose dont ils étaient très fiers mais que les clients n'acceptaient pas tout le temps".
"Une période de transition ouvre la voie à une gastronomie centrée sur le plaisir", résume La Liste.
Cette année, un prix spécial "Show to table" récompense cinq établissements de Dubaï, Madrid, Melbourne, Paris et Tokyo, où l'ambiance et l'amusement sont au menu.
Créée en 2015, La Liste se veut le "classement des classements" et suit 35.000 restaurants dans 200 pays, à l'aide d'un algorithme qui compile et pondère plus de 1.100 sources (guides, blogs et articles de presse) et attribue une note sur 100 points.