Kaempff-Kohler ouvre son nouveau restaurant face à la place Guillaume II

Ce mercredi 19 novembre, Kaempff-Kohler inaugurait officiellement le Komptoir K’, son nouveau restaurant situé face à la place Guillaume II, dans les locaux de l’ancien espace de vente et du laboratoire de la maison. La boutique attenante, ouverte en 2019, reste en place et communique désormais directement avec l’espace de restauration. "Le lieu a été entièrement repensé pour donner un nouvel élan au bâtiment", explique Charlotte Pelissier Tanon, directrice générale. Le Komptoir K’ se veut un lieu de vie tout au long de la journée : petit-déjeuner, salon de thé l’après-midi, dîner en soirée avec désormais des ouvertures les jeudi, vendredi et samedi soirs. Il compte 40 couverts en terrasse et 50 à l’intérieur.

La carte mêle brasserie bien faite, classiques de la maison et touches bistronomiques. "On garde nos intemporels comme le pâté Riesling ou la bouchée à la reine. On a aussi un mixologue aux commandes. Et notre chef, Christophe, fait partie de la maison depuis six ans", poursuit-elle, rappelant que l’établissement peut aussi accueillir des événements de 25 à 30 personnes avec une vraie ouverture vers une clientèle business en complément des particuliers.

Pour Christian Kaempff, cette ouverture n’est que la première étape d’un projet d’envergure. "Le projet a été initié il y a presque quatre ans. Nous sommes en train de rénover le bâtiment pour en faire un hôtel. Le Komptoir K’ est la première phase."

Un hôtel de 11 suites pour l'an prochain

Au-dessus du restaurant, un boutique-hôtel de 11 suites de 60 m² chacune doit ouvrir à la mi-2026, idéalement avant le 23 juin, jour de la fête nationale, voire fin avril. Trois types de chambres sont envisagés : business avec outils pour visioconférences et catering, major pour les familles, et une rooftop suite dotée d’une terrasse de 40 m² offrant une vue dégagée sur le boulevard Royal, la place d’Armes, le palais grand-ducal, la cathédrale et l’Hôtel de Ville. L’ensemble fonctionnera avec un système entièrement digitalisé : "On veut que tout marche avec le téléphone : entrée, ascenseur, check-in… Aujourd’hui avec les AirBnB, les clients sont habitués à l’autonomie", souligne Christian Kaempff. L'entrée de ce discret établissement se trouvera au milieu du passage de l'hôtel de ville.

Le chef du Komptoir K' en plein coeur de Luxembourg-ville: Christophe Chabernaud. / © Raphaël Ferber / RTL Infos

Certaines chambres viseront aussi les longs séjours, notamment pour les personnes en quête d’un logement au Luxembourg, avec la possibilité de commander directement au restaurant un service en chambre. Les travaux, eux, ont été plus lourds que prévu. "On a vidé le bâtiment jusqu’aux murs", raconte Guill Kaempff, PDG de Kaempff-Kohler depuis 1994.

Au-dessus, le futur boutique-hôtel affichera un positionnement “4 étoiles plus”, un niveau que les frères Kaempff jugent cohérent avec l’offre et l’expérience proposées. L’établissement ne peut pas prétendre à une classification 5 étoiles, notamment parce que la grille internationale exige un certain nombre de services et d’espaces communs difficiles à intégrer dans un bâtiment historique de petite capacité, mais l’ambition reste de proposer un confort, une autonomie et une qualité d’accueil équivalents aux standards les plus élevés que le format autorise.

L’ouverture initialement prévue cet été a été retardée par les multiples autorisations nécessaires – Sites et Monuments, Ville de Luxembourg, pompiers… L’entreprise espère désormais profiter pleinement du marché de Noël, dont une partie s’installe justement sur la place Guillaume II, directement sous la terrasse du Komptoir K’.

Des poutres de 1953 découvertes dans le plafond

Environ vingt corps de métier ont travaillé sur ce chantier qualifié de transformation semi-lourde, avec quelques surprises à la clé : "On a trouvé des poutres de 1953 en ouvrant le plafond, et même une bouteille d’eau-de-vie datée de 1948, sans doute oubliée par un ouvrier !" Parallèlement, la fromagerie Kaempff-Kohler située en face a récemment été rafraîchie.

En cuisine, Christophe Chabernaud, 34 ans de métier, propose une cuisine traditionnelle française et luxembourgeoise, entièrement maison, saisonnière et modernisée. "On transforme beaucoup avant l’assiette", résume le chef, qui signe notamment un burger de bœuf luxembourgeois avec pain maison, la bouchée à la reine héritée d’une recette centenaire, des asperges, des moules, du boudin noir selon les saisons, et bien sûr l’emblématique pâté au Riesling.

Parmi les entrées, le foie gras de canard maison est à 29 €, le pâté au Riesling à 11 € et la Bouneschlupp à 12 €, les plats principaux incluent les bouchées à la reine à 26 €, le burger de bœuf luxembourgeois avec pain maison à 25 € et le pavé de saumon grillé à l’unilatéral à 28 €, le plat du jour change chaque semaine et est proposé à 17,80 €, tandis que les desserts vont du dessert du jour à 12 €, à l’assortiment du maître fromager à 14 €, en passant par les créations sucrées du chef pâtissier Jonathan Szymkowiak dont le tarif varie selon les propositions.

Quant au nom de l’établissement, Christian Kaempff sourit : "On voulait faire un comptoir, et le K vient de Kaempff-Kohler, ça fait deux K. Après Break au Kirchberg, voici le Komptoir K’."