En raison de son comportement sur les lieux d'un accident de la route au printemps dernier à Crauthem, un médecin du SAMU avait déjà été temporairement suspendu de ses fonctions.

Selon les informations dont dispose RTL, le médecin a depuis été entendu, le Conseil de discipline du CGDIS s'est saisi du dossier et a fait une proposition de sanctions au conseil d'administration après instruction du dossier.

Suite à cela, le conseil d'administration a décidé que l'anesthésiste est effectivement suspendu temporairement de ses fonctions pour une période d'un an. Sa suspension court jusqu'à fin juin 2025.

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Pour décider la sanction, le conseil d'administration du Corps grand-ducal d'incendie et de secours s'est basé sur deux points de son règlement intérieur*, qui n'ont pas été respectés. 
 
D'une part, le médecin ne portait pas l'équipement de sécurité prescrit lors des interventions, ce qui est exigé de tous les membres du CGDIS, et d'autre part, le médecin a pris un selfie avant une intervention. RTL dispose d'une vidéo de l'incident. En d'autres mots, en plus de son comportement inapproprié avec son smartphone, l'anesthésiste a refusé de porter les vêtements prévus pour les médecins du SAMU en intervention. 
 
Interrogé, le CGDIS a confirmé ces informations à RTL. 
 
Le médecin concerné, qui, comme mentionné plus haut, restera suspendu de ses fonctions au SAMU pendant les sept prochains mois, peut pour sa part déposer un recours en annulation contre cette décision du CGDIS devant le tribunal administratif.
 
La décision de déposer une plainte auprès du Collège médical, n'a pas encore été prise par le CGDIS.

*Règlement intérieur CGDIS:

§ 4. La suspension provisoire de l'exercice de ses fonctions peut être ordonnée par le directeur général
du CGDIS à l'égard d'un volontaire ou contractuel poursuivi judiciairement ou administrativement,
pendant le cours de la procédure, jusqu'à la décision définitive.
 
§ 2. Dans les deux cas de figure, aucune sanction disciplinaire ne peut être appliquée sans instruction
disciplinaire préalable effectuée par une personne déléguée à cette fin par le directeur général du CGDIS.
Le volontaire ou le contractuel présumé fautif est informé des faits qui lui sont reprochés avec indication
qu'une instruction disciplinaire est ordonnée, et ce par courrier recommandé avec accusé de réception
endéans les 14 jours ouvrables après que le directeur général a eu connaissance des faits reprochés.