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Invité de la rédaction de RTL ce jeudi, Léon Gloden, ministre des Affaires intérieures, a abordé l'ouverture récente de la nouvelle "maison de retour" qui héberge une quarantaine d'hommes en séjour irrégulier au Luxembourg.
Depuis le 1er Septembre, la nouvelle "maison de retour" est opérationnelle au Kirchberg. Elle doit permettre de mieux encadrer les demandeurs d’asile déboutés qui se trouvent en séjour irrégulier au Luxembourg.
Ce centre, doté d'une capacité d'accueil de 170 à 180 personnes, héberge actuellement une quarantaine d'hommes. À partir du 1er octobre, il accueillera également des femmes et des enfants.
Le ministre de l'Intérieur, Léon Gloden, a évoqué cette nouvelle structure lors de son entretien avec RTL, ce jeudi.
Encadrement pour accompagner les demandeurs d'asile
L'objectif de la "maison de retour" est d'offrir un encadrement social adapté pour accompagner les demandeurs d'asile déboutés dans leur processus de retour vers leur pays d'origine ou un autre État membre de l'Union européenne.
Ce centre, conçu dans l'intérêt des personnes accueillies, propose une aide financière pour leur retour, variant de 300 à 3.000 € selon la destination.
Cependant, le ministre rappelle que ces individus se trouvent en situation irrégulière et ne peuvent pas rester au Luxembourg. Bien que le pays continue d'appliquer une politique d'asile humaine, cette démarche s'inscrit dans une approche migratoire "responsable", destinée à ne pas surcharger la société luxembourgeoise.

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Contrairement au centre de rétention, la "maison de retour" est une structure ouverte. Depuis le début de l'année, environ 132 demandeurs d'asile ont quitté le territoire, et les demandes d'asile ont baissé de 25 %.
En ce qui concerne les retours vers des zones de conflit telles que l'Afghanistan ou la Syrie, le ministre a souligné que les actions unilatérales des États sont inefficaces et qu'une solution européenne coordonnée est nécessaire. Il a ajouté que, dans le cas particulier de l'Afghanistan, le renvoi des femmes n'est actuellement pas envisagé, en raison de la situation critique dans ce pays.
Meilleur contrôle aux frontières
Léon Gloden a souligné l'importance de renforcer le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne, une mesure clé soutenue par le Pacte européen sur la migration et l'asile.
Il a fermement exprimé son opposition à la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures de l'UE, comme cela avait été mis en place durant la pandémie du Covid-19. Selon lui, une surveillance renforcée aux frontières extérieures est cruciale pour préserver la libre circulation au sein des frontières intérieures de l'Union.
Police locale
Concernant la "police locale", le ministre a demandé à la Police de remettre un rapport d'ici la fin de l'année.
Il reste en contact constant avec les bourgmestres de Luxembourg-Ville et d'Esch-sur-Alzette, Lydie Polfer et Christian Weis. Il a également noté que les premières réactions du public concernant les nouvelles mesures sont largement positives, selon les échanges qu'il a eu avec les citoyens.
Enfin, Léon Gloden a réaffirmé son engagement en faveur d'une police visible sur le terrain, en insistant sur une approche axée sur la prévention plutôt que sur la répression.