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Les ministres de l'Economie et du Travail ont rencontré lundi les syndicats pour discuter du dossier Liberty Steel.
Sur le site de Liberty Steel à Dudelange, la production est à l'arrêt depuis quasiment un an et demi, après avoir fonctionné au ralenti pendant la même durée. Les employés continuent cependant à percevoir leur salaire chaque mois. L'avenir de l'entreprise reste incertain. Le ministre de l'Economie, Lex Delles, et le ministre du Travail, Georges Mischo, ont rencontré lundi les partenaires sociaux pour faire le point sur le dossier. La production est toujours à l'arrêt sur le site. Malgré tout, les 160 salariés continuent à se rendre au travail sans avoir rien à faire. Ils craignent qu'à un moment donné, les salaires puissent faire défaut. "Des liquidités arrivent sur le site, pour payer les factures et les salaires, entre autres, dont on ignore d'où elles viennent. Mais elles arrivent", explique Robert Fornieri, membre du syndicat LCGB.
La situation économique du groupe Liberty Steel n'est pas bonne en Europe. Jusqu'à présent, il n'est pas question de vendre le site au Luxembourg. Du côté syndical, on indique se préparer à une faillite éventuelle, afin de pouvoir trouver le plus vite possible un acteur industriel ayant de l'argent à investir. "Car l'usine est actuellement à l'arrêt, pas seulement parce qu'il n'y a pas de travail. Mais aussi parce que nous n'avons pas les autorisations nécessaires pour fonctionner. Ce n'est plus sûr pour le personnel", souligne Stefano Araujo de l'OGBL.
Rien ne bouge pour l'instant dans ce dossier. Ce n'est qu'une fois qu'il y aura un plan pour le site, qu'il sera possible de discuter de mesures telles qu'un maintien dans l’emploi. Cependant, l'avenir qu'entrevoient les syndicats pour le site, sera sans Liberty Steel, indique Robert Fornieri. "Des mesures sociales d'accompagnement ne peuvent être trouvées que dans une phase de transition. Et une transition ne pourra être négociée que lorsqu’un nouvel acteur sera dans les starting-blocks", considère le syndicaliste.
L'échange avec les ministres a été satisfaisant, selon les syndicalistes. Lex Delles a souligné que le gouvernement ne pouvait pas réagir tant qu'un plan pour l'avenir n'était pas présenté. "Nous avons besoin d'un engagement de l'entreprise qui soit viable, pour savoir ce que le gouvernement peut faire. Que ce soit via des investissements ou d'autres moyens", a affirmé le ministre de l'Economie. Les deux ministres ont déclaré vouloir le maintien d'une activité sur le site de Dudelange et la préservation des emplois.












Le reportage de RTL en luxembourgeois:
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