Alors que les négociations de coalition touchent à leur fin cette semaine, l'actuelle ministre a fait le bilan de sa carrière à la tête du ministère de la Santé.

Paulette Lenert demande au CSV ainsi qu'au DP, qui vont donc reprendre les rênes du gouvernement, de se pencher le plus rapidement possible sur les projections et de prendre les précautions nécessaires en matière de santé publique car "la population grandit et vieillit, sans oublier les frontaliers qui sont de plus en plus nombreux à cotiser et donc à profiter du système luxembourgeois", selon la ministre sortante.

Elle rappelle aux futurs décideurs certains projets concernant de nouveaux hôpitaux ou d'extensions tout en n'excluant pas que les partis désormais à la tête du pays "devront peut-être voir encore plus grand, car ce n'est pas dans ce domaine qu'il faut économiser, il faut vraiment accélérer".

En ce qui concerne l'imagerie médicale et les fameux IRM, la socialiste explique que le Luxembourg est désormais bien équipé et même en tête des pays européens. Pour les mammographies, des numéros de téléphone ont été mis en place afin de permettre aux médecins d'obtenir des rendez-vous sans délai en cas d'urgence.

Paulette Lenert est revenue sur le côté humain de la santé "avec d'un côté l'infrastructure, et de l'autre le besoin de personnel qualifié qui ne diminuera certainement pas ces prochaines années". La ministre encore en poste est d'avis que la liste des tarifs pour les différents actes médicaux devrait être renégociée: "cela va coûter de l'argent parce que chaque spécialiste demande davantage, mais je le répète, il ne faut pas économiser dans les soins de santé car ces investissements sont critiques pour l'avenir du pays".

La socialiste rappelle également que "l'argent peut faire bouger les choses, mais la prévention reste extrêmement importante. Je n'ai pas peur que le CSV et le DP se lancent dans un plan d'économies, et je n'ai pas non plus l'impression qu'ils veulent rompre avec la politique socialiste de santé de ces 20 dernières années. On va déjà voir ce qu'ils proposent avant de spéculer ou d'avoir peur", s'est exclamée Paulette Lenert.

Enfin, la ministre sortante a présenté son propre bilan pendant 90 minutes avec évidemment la gestion de la crise du Covid en premier lieu. La ministre qui a emmené le pays à travers la pandémie s'est félicitée du fait que le taux de surmortalité n'a pas explosé au Luxembourg malgré des mesures moins restrictives qu'à l'étranger. Elle est également revenue sur plusieurs projets, projets pilotes, règlements et projets de loi qu'elle a portés ou qui sont encore rangés dans des tiroirs. Paulette Lenert a surtout regretté le plan concernant la santé mentale que ses équipes ont terminé mais qui n'a pas encore pu être mis en place par les autorités sanitaires.