Dépôt militaireL'armée américaine investit des millions à Sanem

Pierre Jans
Jeannot Ries
Le Luxembourg abrite déjà le plus grand dépôt de stockage de l'armée américaine. Et celui-ci va encore grandir.
© RTL

Les États-Unis ont choisi le Luxembourg pour renforcer leurs infrastructures stratégiques en Europe. Depuis la fin des années 70, la commune de Sanem abrite le WSA, le Warehouses Service Agency de l’US Air Force. Un immense site - le plus grand en Europe - que l’armée américaine utilise comme centre de stockage, de support et de maintenance. Tant pour des véhicules terrestres que pour le matériel de l’armée de l’air et pour l’Otan.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022 a poussé les États-Unis à renforcer leur présence en Europe. Un investissement de 100 millions de dollars pour son extension vient d’être lancé par une mission de défense américaine en Europe.

En plus de ses installations existantes, le WSA et ses 200 emplois va donc s’agrandir de quelque 18.000 m², d’espaces de stockage et de centres de maintenance.

Ces 100 millions de dollars au Luxembourg démontrent l’engagement des États-Unis pour la défense européenne et l’Otan.

Le ministère de la Défense et l’ambassadeur des États-Unis ont donné le premier coup de pelle du projet ce jeudi 19 octobre. “Ces 100 millions de dollars au Luxembourg démontrent l’engagement des États-Unis pour la défense européenne et l’Otan. C’est une partie de notre réponse face à l’évolution rapide du contexte sécuritaire” a déclaré Tom Barrett. “La situation nécessite que les alliés continuent d’investir pour moderniser notre défense commune.”

“Nous avons un contrat sur dix ans. Il repose sur une loi de financement” a expliqué le ministre de la Défense, François Bausch. “En échange, les États-Unis ont décidé d’investir 100 millions de dollars pour agrandir trois hangars.”

Déjà cette année, le Luxembourg a lui aussi commencé à sortir son chéquier. Pour rester un partenaire “solidaire et fiable” de l’OTAN, le pays prévoit d’investir jusqu’à 5,4 milliards d’euros sur les six prochaines années. Avant l’instauration d’un bataillon belgo-luxembourgeois de 700 hommes en 2030.

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