Ce n'est plus un secret: le prix des logements est en baisse au Luxembourg. Et dans certaines régions, ils ont littéralement plongé au deuxième trimestre 2023.

C'était inconcevable il y a deux ans de cela mais c'est désormais une réalité: les prix des logements sont en forte baisse au Grand-Duché.

Si les chiffres de l'Observatoire de l'habitat se font attendre, les données du groupe atHome nous permettent de nous faire une idée d'où se situe le marché actuellement.

Elles se basent sur les tendances observées lors des mois d'avril et de mai 2023. "La baisse des prix annoncés semble se confirmer au deuxième trimestre 2023", annonçait d'ailleurs le portail immobilier dans un communiqué envoyé à la presse le 1er juin.

La baisse la plus significative a été observée dans l'ouest du Luxembourg, notamment sur les appartements. Les chiffres d'atHome indiquent une chute des prix estimée à 14,1% sur un an.

Une décote importante a également été constatée sur les maisons du centre du pays. Toujours d'après les données du groupe d'atHome, une baisse de 13,9% aurait été enregistrée sur les prix annoncés par rapport au deuxième trimestre 2022.

Une dépréciation difficile à digérer pour les propriétaires et investisseurs qui s'étaient habitués à une croissance à deux chiffres ces dernières années.

RTL

© atHome Group

Au nord et dans le sud du Grand-Duché, les maisons et appartements ont également vu leur valeur diminuer. Les prix de vente annoncés ont chuté de 11,9% sur les appartements situés dans le nord du pays. Dans le sud, ce sont les maisons qui ont le plus souffert avec une baisse chiffrée à 8,4% par atHome.

Les facteurs qui ont mené à cette dépréciation des biens immobiliers sont multiples. Il y a, en premier lieu, la hausse des taux d'intérêt. Elle a entraîné une perte de pouvoir d'achat chez les potentiels acquéreurs qui s'est ensuite traduite par un ajustement des prix sur le marché de l'immobilier.

L'accumulation des biens en vente a également joué un rôle. En effet, alors-même que la demande s'affaissait, le nombre de propriétaires qui se décidaient à vendre a fortement augmenté. Pour rester attractifs, les vendeurs ont donc vraisemblablement dû faire un effort sur le prix de vente.

Enfin, la crise énergétique a probablement eu une influence sur le niveau des prix sur les biens aux performances énergétiques inférieures aux standards établis en 2017. Quand on sait qu'une partie considérable du parc immobilier luxembourgeois a été construit avant les années 1970, cela a son incidence.

La bonne nouvelle, c'est que cela a permis aux acheteurs de "se réapproprier" le marché de l'immobilier. D'après plusieurs experts du secteur, ils ont désormais une marge de négociation qui peut monter jusqu'à 10% du prix total.

Pour ceux qui ont les moyens, ça pourrait donc être l'occasion de "faire des bonnes affaires", en particulier s'ils sont à la recherche d'un appartement dans l'ouest ou d'une maison dans le centre du pays.