Les États membres de l'Union européenne sont tenus de mettre à jour leurs plans climatiques et énergétiques pour 2024. Les autorités luxembourgeoises ont présenté leur nouveau plan, dont une des mesures est la hausse de la taxe CO2.

Le but du Plan national intégré en matière d'énergie et de climat (PNEC) est d'agir vite et de manière efficace. En raison de la crise énergétique, ce dernier a été présenté par quatre ministres.

Les mesures existantes seront renforcées par le nouveau PNEC, mais cela ne concernera en fait que la taxe sur le CO2, qui augmentera chaque année de 5 euros pour arriver à 45 euros par tonne en 2026. Contre 30€ actuellement. "Les recettes seront utilisées pour financer des mesures et solutions climatiques, pour investir dans la transition énergétique et pour financer des mesures de compensation sociale(crédit d’impôt pour les ménages à faible revenu, allocation de vie chère)" promet le gouvernement.

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Un des objectifs du plan climat est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% jusqu'en 2030 par rapport à 2005, et d'atteindre une part située entre 35 et 37% d'énergies renouvelables.

Le Luxembourg se situe encore à la dernière place du classement européen en raison du quota le plus élevé en matière de gaz à effet de serre par habitant, notamment en raison du tourisme à la pompe.

La ministre de l'Environnement a indiqué vouloir faire baisser doucement mais sûrement ce phénomène grâce à l'augmentation de la taxe CO2. En ce qui concerne les rénovations énergétiques ou la mobilité électrique, les autorités laissent le choix aux citoyens.

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Les plus grand pollueurs au Luxembourg sont le transport, l'industrie et la construction. Les grandes entreprises comme Arcelor, Dupont ou Kronospan ne sont pas concernées par le plan climat, mais elles se retrouvent dans l'échange international d'émissions de CO2 qu'elles doivent donc financer. Pour le ministre des Finances, la protection du climat et l'attractivité économique du Luxembourg pour les grandes entreprises sont en équilibre instable, qu'il faut à chaque fois renégocier: "il faut surtout garder ces grands noms en Europe et les protéger de la concurrence déloyale, par exemple chinoise", explique Franz Fayot.

Le budget pour le nouveau plan climat n'a pas encore été chiffré, les citoyens ont encore un peu moins d'un mois pour envoyer leurs propositions.

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