L’incinération de personnes était interdite par l’église catholique jusqu’en 1963 au Luxembourg. Une loi a ensuite reconnu officiellement ce procédé en 1972, qui était alors considéré au même titre qu’un enterrement. Un an plus tard, l’église a également reconnu l’incinération mais il aura fallu attendre plus de 20 ans pour le développement du premier crématoire du Luxembourg à Hamm. Cette structure est-elle cependant encore adaptée à la croissance de la population du pays ?
Entre le 5 octobre 1995 et le 31 janvier 2023, 63.669 personnes ont été incinérées à Hamm. Les travaux autour de l’arrivée d’un deuxième four, qui devrait entrer en fonction à la fin de l’année, vont bientôt commencer, ce qui permettra à Hamm de passer de 60 à 75 crémations par semaine.
“Ces nouveaux fours arrivent à temps car les anciens modèles ne pouvaient brûler que jusqu’à 130 kilos, avec le cercueil. Les versions plus modernes peuvent monter jusqu’à 350 kilos, en raison notamment du poids des défunts qui augmente”, explique Steffi Weigel, chargée de direction.
Une incinération complète dure environ 3 heures. Un procédé qui peut prendre plus de temps en fonction de la morphologie du défunt et de son état de santé à sa mort. Le tout se passe en 3 phases avec, à la fin, une étape de préparation des cendres afin qu’elles puissent être refroidies et ensuite répandues par la famille.
Comme le nombre des incinérations augmente, les cérémonies sont de plus en plus nombreuses, mais la place vient à manquer à Hamm, comme l’explique Tom Jungen, président du syndicat intercommunal qui s’occupe de la gestion et de l’entretien du crématoire: “nous allons bientôt pouvoir proposer une deuxième salle de cérémonie et d’attente, et une 3e salle modulable. Pendant le chantier, nous devrons trouver des alternatives, comme à l’extérieur ou dans les locaux prévus à cet effet dans les communes du pays”.
Une nouvelle prairie verra également le jour afin de permettre aux familles de répandre les cendres des défunts, sans oublier les capacités frigorifiques du crématoire qui, une fois l’imposant chantier terminé, seront doublées.
Le reportage de RTL Télé Lëtzebuerg:
