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Alors qu'une montagne de déchets s'amoncelle dans la commune frontalière de Rédange, le Luxembourg estime qu'il n'a pas à intervenir du côté français, malgré les risques de pollution de l'Alzette.
La grande décharge sauvage de Rédange inquiète -et agace- autant le maire de cette commune mosellane que certains élus du Luxembourg. Récemment, le député Gusty Graas s'est interrogé quant au risque de pollution de l'Alzette qui, comme chacun sait, traverse le Grand-Duché du sud vers le nord. Les déchets, eux, viennent d'un peu partout, y compris du Luxembourg et de la Belgique.
Interpellée, Carole Dieschbourg, Ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, a néanmoins fait savoir que le Luxembourg ne comptait pas intervenir dans cette affaire. "Ce sont les autorités compétentes françaises qui en l'occurrence mènent les enquêtes pénales ou administratives et qui prendront, en fonction des conclusions de ces enquêtes, une décision quant à l'évacuation des déchets en question" a t-elle répondu.
Réponse identique concernant une éventuelle pollution de l'Alzette, engendrée par cette montagne d'immondices. Là encore, la ministre fait bien comprendre que la balle est dans le camps français. "La prise des mesures qui s'imposent afin de prévenir des atteintes à l'environnement, dont notamment celles pour prévenir une éventuelle pollution de l'Alzette, incombe aux autorités françaises puisque les déchets se trouvent sur le territoire français."
En revanche, elle a tenu à rappeler que des opérations de contrôles étaient menées conjointement sur les deux territoires, aux points de passage stratégiques entre les deux pays, comme cela a été le cas récemment, "afin de remédier aux transferts et dépôts illégaux de déchets."
Ces contrôles sont effectués par des agents de l'Administration de l'environnement avec le support des agents de l'Administration des douanes et accises et de la Police Grand-Ducale. Un premier contrôle conjoint a eu lieu le 20 janvier 2020 sur le territoire français.
L'Administration luxembourgeoise de la gestion de l'eau (AGE) a été informée le 14 janvier par l'Administration de l'environnement de la présence d'une telle décharge à Rédange.