
Cela fait parti des annonces “chocs” et évidemment très populaires du nouveau gouvernement : deux congés en plus au Luxembourg. Ou plus précisément :
Le conseil de gouvernement a avalisé le projet de loi le 11 janvier. À priori, les employés devraient donc en bénéficier dès cette année, si les travaux parlementaires aboutissent.
Mais l’annonce ne ravit pas tout le monde. La Chambre de Commerce (CC) a rendu cette semaine un avis très critique, prévenant qu’elle “s’oppose au projet”. Elle l’estime “précipité” car “n’ayant fait l’objet d’aucune consultation des entreprises privées”.

La CC craint que les entreprises soient “lourdement impactées”, en tout cas “plus impactées que le secteur public qui bénéficie déjà d’un nombre de jours de congé dépassant le seuil légal et pour lequel les nouvelles mesures ne devraient pas avoir de répercussion financière.”
Concrètement, la CC prédit “une baisse de productivité et le renchérissement du coût du travail”, notamment dans le secteur Horeca, dans le commerce, dans les entreprises obligées à travailler en cycle continu, dans les banques et les assurances...
Quant à la nouvelle “Journée de l’Europe”, cette augmentation du nombre de jours fériés légaux (de 10 à 11) “conduira les entreprises à chômer, au cours du mois de mai, non plus 3 jours mais 4 jours”. Ce qui compliquera les choses si les employés multiplient les “ponts”, surtout pour les entreprises tributaires de la météo.
La CC recommande donc de prévoir au minimum “quelques modalités permettant d’atténuer l’impact de cette disposition sur les entreprises, comme la possibilité de remplacer un autre jour férié légal par celui du 9 mai ou encore une souplesse accordée aux employeurs pour permettre à ceux-ci de remplacer le 9 mai par un jour de congé compensatoire.”
Concernant l’augmentation de la durée minimale du congé annuel de 25 à 26 jours, la Chambre de Commerce “insiste sur la nécessité absolue d’en préciser les contours et notamment d’indiquer sans ambiguïté que la disposition exclut les salariés qui bénéficient déjà de plus de 25 jours de congé par an, récréatif ou similaire”. Cette précision lui apparaît “nécessaire pour éviter des conflits potentiels au sein des entreprises qui disposent déjà de conditions plus favorables, d’autant plus que la mesure est sensée être rétroactive au 1er janvier 2019.”
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