
Rodange n’avait pas fait beaucoup de bruit depuis le début de la compétition, mais son point pris contre le Racing, un autre à Hostert et carrément les trois contre Canach lui avaient donné de l’appétit. Au point de venir sans complexe faire le jeu à la Frontière ce dimanche.
Des séquences intéressantes en ont même fait l’équipe la plus intéressante de la première demi-heure, mais très rapidement, l’incapacité à amener le danger dans les 16 m adverses allait la rendre inoffensive.
En face aussi, on éprouvait les pires difficultés à inquiéter le gardien. Michaël Omosanya et Yann Kouadio se livrait un duel de solides gaillards qui se terminait juste avant la pause pour le défenseur central visiteur, emmené en ambulance en raison d’une suspicion de commotion cérébrale.
Juste avant, la Jeunesse avait fait sauter le verrou rodangeois grâce à une combinaison entre David Soares et Almir Klica (1-0, 39e).
La Jeunesse venait de se faciliter les choses et déroulait en seconde période avec des réalisations de Mickaël Borger sur un corner de Tim Flick et de David Soares dont la frappe à ras-de-terre était imparable. Le récital offensif était ponctué par un but de Tim Flick qui ouvrait son compteur personnel. La Jeunesse venait d’inscrire quatre buts en 45 minutes, soit le double de ce qu’elle avait marqué en 360 minutes.
L’entrée en jeu à la pause de l’ancien professionnel Kévin Schur dans les rangs rodangeois n’avait pas suffi à équilibrer les échanges. Au contraire, le club visiteur rendit une pâle copie après 90 minutes. “J’ai eu trop de cadres aujourd’hui qui sont passés à côté du match. Quand trois milieux de terrain sur quatre passent à côté de leur sujet, on ne peut pas faire de miracle. La première demi-heure était intéressante même s’il manquait le dernier geste. Ils ont marqué et on a mal géré la suite. Je leur ai dis à la mi-temps que je voulais voir autre chose et que la baisse de régime à la fin du premier acte n’était pas normale du tout” pestait l’entraîneur Mehdi El Alaoui à la fin d’un duel où les esprits avaient fini par s’échauffer.
“A partir du moment où on ne gagne plus les deuxièmes ballons, il n’y a plus rien à espérer. Le deuxième but nous a cassé les jambes. Il y a eu un manque d’engagement sur cette action. Ce type d’engagement justement qui nous a permis de nous sauver la saison dernière. Il va falloir rapidement recadrer tout ça car je ne tolère pas un tel relâchement.”
Il n’y a pas bien sûr pas encore le feu au lac à Rodange mais un avertissement qui doit servir d’électrochoc avant la trêve internationale puis une réception d’un leader dudelangeois toujours invaincu.