Tout se passait plutôt pas mal pour le FC Metz ce dimanche en début d’après-midi, sur la pelouse du Vélodrome. Les hommes de Frédéric Antonetti faisaient mieux que résister face à un Olympique de Marseille qui joue le podium en Ligue 1, avant d’être réduits à dix. Ils auraient même pu mener au score sans que cela ne fasse scandale. Par deux fois, Thomas Delaine, très actif sur son côté gauche, a touché les montants du revenant Mandanda.
La première fois dès la 6e minute: le latéral grenat a été bien décalé par De Préville avant d’armer sa frappe à ras-de-terre, qui a percuté l’intérieur du poteau droit mais sans rentrer dans les buts marseillais. La deuxième fois à la 34e minute, à l’issue d’une contre-attaque, avec les deux mêmes hommes aux commandes: De Préville a lancé Delaine en profondeur, lequel a trouvé cette fois le poteau gauche de Mandanda...
Et puis, juste avant l’heure de jeu, l’ancien Monégasque Jemerson s’est rendu coupable d’une semelle sur le tibia de Payet, que la VAR a confirmé aux yeux de l’arbitre. L’expulsion, logique, augurait alors d’une dernière demi-heure bien difficile pour le FC Metz. Et pourtant.
Même à dix contre onze, Metz aurait pu, et aurait dû, ouvrir le score: excellemment lancé dans l’espace par Maïga, Centonze s’est échappé côté droit, seul, mais n’a pas eu la lucidité de servir Pape Sarr plein axe, lequel se serait retrouvé en position idéal pour tromper un Mandanda abandonné par sa défense (63e). Des occasions comme celle-ci, les Grenats en ont eu d’autres. Notamment au cours d’arrêts de jeu à rallonge, de 9 minutes !
Recroquevillé sur ses buts, Metz a ainsi continué à très bien gérer ses contre-attaques, à l’exception des derniers gestes. Entré en jeu, Nguette s’est fait reprendre in-extremis par Payet à 30 mètres, alors que l’attaquant messin avait un deux contre un à gérer (90e+2). Puis une minute plus tard, ce même Nguette percutait son coéquipier Gueye, alors que les Grenats avaient un nouveau coup à jouer dans la surface de réparation marseillaise.
“On a été chanceux de ne pas avoir été mené au score”, a admis le défenseur marseillais William Saliba en fin de match. Dylan Bronn, son homologue messin, a terminé la rencontre “frustré” car Metz méritait “largement mieux”. “On subissait énormément une fois réduits à dix mais en contre, on a eu des ouvertures qui se présentaient. C’est dommage car l’ouverture du score aurait tout éteint” a t-il estimé. “Mais on est mieux, c’est de bon augure pour la suite, vraiment. Malgré notre 19e place, on a montré qu’on était là et qu’on est une bonne équipe” a conclu le défenseur messin, au micro de Prime Vidéo.
Matteo Guendouzi, le milieu marseillais, en voulait lui... à l’équipe messine. “Ils ne sont pas venus ici pour jouer au foot, ils ont cherché à gagner du temps, ils sont restés par terre... C’est triste pour la Ligue 1 que des équipes jouent de cette façon.”
La victoire de Saint-Etienne, deux heures plus tard, a fait perdre une place au FC Metz, désormais dernier de Ligue 1.
Après la pause internationale, dans deux semaines, l’équipe de Frédéric Antonetti aura une rencontre importante à négocier contre Bordeaux, autre mal classé de Ligue 1.
