Les trois prochaines semaines s’annoncent cruciales pour la sélection grand-ducale. Déjà battu par la Suède puis par la République tchèque, le XV doit enfin décoller face aux Hongrois pour ne pas jouer le couteau sous la gorge 21 jours plus tard en Lettonie.
“On a perdu ces deux premiers matches sans grande surprise, mais on a tout de même pris une gifle (51-5) en Suède face à un adversaire que l’on avait déjà battu. Sans doute la conséquence d’un excès de confiance”, résume Alexandre Benedetti.
Le directeur technique national se félicite du sursaut d’orgueil entrevu face aux Tchèques face à qui le Luxembourg a mené pendant 60 minutes avant de s’effondrer (12-39) mais reconnaît que le chantier reste important. “On a changé de staff et le groupe est très rajeuni. La pause Covid nous a fait mal avec beaucoup d’arrêts. Des garçons partis dans le néant de la pandémie.”
Il a donc fallu rafraîchir les cadres et plusieurs jeunes vont s’offrir un baptême du feu au Stade de Luxembourg ce samedi à 18h pour le second match de la sélection à domicile. ‘’J’espère que les joueurs ont compris le message sur la dimension physique d’un tel événement et qu’ils ont entrepris les efforts de façon individuelle pour répondre présents samedi’’, poursuit Benedetti.
Le XV grand-ducal va d’abord s’appuyer sur ses atouts pour mettre en difficulté son adversaire, c’est-à-dire produire du jeu et tenir le ballon le plus longtemps possible. Elle mettra aussi en avant ses qualités défensives qui ont posé des problèmes aux Tchèques pendant une heure pour fragiliser un XV hongrois qui n’a qu’un match référence dans cette compétition. Une défaite face à la République tchèque à peu de choses près de la même ampleur que celle du Luxembourg (13-31).
“C’est difficile de se faire une idée du niveau de l’adversaire. On les a vu à l’œuvre dans une compétition à VII chez eux avec des arguments qui ressemblent à ceux des Tchèques donc un gros engagement physique”, analyse le DTN. “Ils vont venir nous agresser, mais semblent avoir des lacunes offensives. A nous d’être pragmatiques et de déplacer ces gros gabarits. Espérons ensuite que Scott Browne soit aussi bon au pied que face aux Tchèques.”
D’autres paramètres entreront encore en ligne de compte avec une crise sanitaire qui semble s’offrir une pause, mais qui n’empêche pas des cas positifs de dernière minute. La situation politique tendue depuis vingt jours et le début de la guerre en Ukraine jettent aussi un flou sur deux adversaires qui ont des frontières communes avec les pays concernés. La Hongrie avec l’Ukraine, la Lettonie avec la Russie et la Biélorussie.
Les Baltes n’ont d’ailleurs pas encore le moindre match au compteur et doivent débuter leur campagne face au Luxembourg dans trois semaines.
En attendant, le XV luxembourgeois du Français Michel Frachat part en mission dès ce samedi face à la Hongrie sans penser à la suite et avec l’objectif de se faire plaisir et de régaler les spectateurs.
