
Terminus pour le FC Differdange, distancé pour la quatrième fois en quatre matchs par le champion du Kosovo, le FC Drita, qui est venu s’imposer un but à rien ce jeudi soir à Oberkorn dans le match retour du quatrième tour de la Ligue Conférence.
Ce barrage qui ouvrait les vannes d’une phase de League ultra lucrative, le champion du Luxembourg n’est pas parvenu à l’ouvrir parce qu’il s’est retrouvé en infériorité numérique après à peine trois minutes lorsque Andreas Buch, dans un excès d’énergie, est venu cisailler Raddy Ovouka par derrière pour récupérer un ballon dans une zone tout à fait neutre.
Andrea Colombo, l’arbitre italien qui facture déjà plusieurs matchs en Serie A, sembla se tourner vers son assistant avant de sortir le carton rouge. L’attaquant allemand, héros du match retour contre le Levadia Tallinn il y a 15 jours, n’en croyait pas ses yeux et l’assistance vidéo ne vint pas à son secours.
L’hypothèse de voir Differdange prendre ses quartiers européens au Stade de Luxembourg pour six rencontres supplémentaires jusque fin décembre venait de prendre du plomb dans l’aile.
En face, Drita ne se démontait pas et semblait même hésiter entre vouloir forcer le destin rapidement et attendre que Differdange s’époumonne pour mieux le contrer. Les Rouges d’Oberkorn ne tombaient pas non plus dans le piège du «tout à l’attaque » et géraient plutôt bien une partie qu’ils comptaient faire basculer sur un temps fort en seconde période.
La pièce allait malheureusement tomber dans l’autre sens lorsque l’assistance vidéo rappela à l’ordre le directeur de jeu pour un penalty qu’il n’avait pas vu. A la lutte avec Veton Tusha, Juan Bedouret accrochait visiblement l’attaquant visiteur en tombant et en le retenant par les pieds avec ses mains.
Le capitaine Besnik Krasniki transformait l’offrande (1-0, 62e) et compliquait encore un peu plus la tâche des Rouges qui allaient pourtant connaître leur meilleur quart d’heure, mettant à contribution le très bon Faton Maloku qui repoussait toutes les tentatives. La partie était devenu hachée et les expulsions se multipliaient sur les bancs de touche. Un climat de défiance était né vis-à-vis du corps arbitral transalpin et chaque coup de sifflet était source de frustration.
Avec le vice qu’il faut dans de tels matchs, les Kosovars géraient la fin de match pour s’offrir un automne d’une folle densité alors que Differdange va pouvoir désormais se consacrer au championnat et à la défense de son titre.
“Je connais Andy. Il se donne toujours à 200%. Sur un terrain glissant et avec une telle intensité, ce genre de tacle peut valoir rouge. Oui, ça conditionne le match, mais ne rejetons pas la faute là-dessus car même à 10 contre 11, on s’est créé des occasions sans les mettre au fond. Un peu à l’image de nos matchs européens. Je n’ai pas l’habitude de parler contre l’arbitrage mais ce jeudi, c’était grave. C’est une accumulation d’erreurs avec un pied dans le visage sur l’un de mes coéquipiers non sanctionné et des adversaires qui se retrouvent dix fois au sol avec, au final, seulement 6 minutes de temps additionnel. C’est triste à ce niveau-là mais ne remettons pas toute la faute là-dessus. On était clairement la meilleure équipe aujourd’hui, mais ce sont eux qui passent”, résumait Artur Abreu.