RTL a suivi l'astronaute belgo-luxembourgeois Raphaël Liégeois qui rejoindra bientôt l'équipage de l'ISS, à 400 kilomètres au-dessus de la Terre. En attendant il passe le plus clair de son temps à Cologne, au centre d'entraînement de l'Agence spatiale européenne.
On peut presque marcher sur la Lune près de Cologne dans LUNA, l'installation "unique au monde" qui va permettre d'entraîner les astronautes européens et de tester les matériels qui iront un jour sur le satellite de la Terre.
Dans ce nouveau hangar blanc du Centre aérospatial allemand, on trouve une réplique de sol lunaire. Sur une surface de 700 mètres carrés - l'équivalent de plus de trois terrains de tennis - le relief de bosses et de cratères alterne des zones d'un noir profond avec celles d'une lumière crue. Un terrain couvert d'une étrange poussière d'un gris pâle, parsemé de roches. Le projet conjoint DLR-ESA, a été lancé il y a plus de dix ans. Il s'agit d'une installation unique, sans équivalent dans le monde, même à la Nasa.
LUNA n'a ouvert ses portes que récemment. Il permet aux astronautes de mener des expériences scientifiques en vue d’une utilisation ultérieure dans l’espace.
À l'intérieur de la salle, on trouve du régolithe au sol. Un sable très semblable à la poussière qu'on trouve sur la lune.
Vivre et travailler sur la Lune
L'endroit accueillera bientôt un soleil artificiel mobile, permettant un effet de lumière rasante qui modifie d'heure en heure l'aspect du terrain. Un système innovant de harnais, piloté depuis le haut de la structure, imitera la très faible gravité lunaire, de sorte qu'un astronaute pesant 60 kilos, n'aurait pas à faire plus d'effort que s'il en pesait 10.
Autre innovation, la possibilité de geler le sol de LUNA sur trois mètres de profondeur. "Parce que sur la Lune on voudra forer les endroits où trouver de la glace d'eau", explique l'astronaute allemand Matthias Maurer.
Et un espace sous-terrain pour tester des techniques d'utilisation du régolithe, comme élément de construction, ou pour en extraire de l'oxygène. Dans un coin, un pan inclinable doit tester la capacité des astronautes, et des équipements, à franchir des pentes jusqu'à 50 degrés. Un exercice compliqué sur cette matière dans laquelle on s'enfonce initialement jusqu'à la cheville, comme quand on grimpe une dune.
Raphaël Liégeois nous a parlé également de sa mission de 6 mois sur l'ISS, qu'il débutera l'année prochaine. Nous avons également fait la connaissance du deuxième Belge à bord de l'ISS, Frank De Winne.
La visite du roi Philippe des Belges, pendant notre tournage, montre à quel point l'intérêt est grand chez nos voisins belges. Raphaël possède en effet la double nationalité, belge et luxembourgeoise.