
“Il est absolument inacceptable pour nous que soient déployées des unités des forces armées d’autres Etats en Ukraine (...) tout cela signifierait l’implication de ces pays dans un conflit armé direct avec notre pays, auquel nous répondrons par tous les moyens disponibles”, a déclaré à la presse la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, commentant l’idée de certains pays européens, alliés de Kiev, d’envoyer un tel contingent en cas d’accord sur la fin des hostilités.
Moscou avait déjà signifié à de nombreuses reprises être opposée à toute forme de contingent militaire de pays alliés à l’Ukraine, membre de l’Otan ou de l’Union européenne comme garantie de maintien de la paix ou de sécurité pour Kiev.
C’est la première fois cependant que la diplomatie russe prévient qu’elle considérera cela comme l’équivalent d’un acte d’agression militaire.
“Nous pensons que le simple fait d’évoquer de tels projets constitue une provocation flagrante, qui ne vise pas à résoudre le conflit mais à entretenir des illusions malsaines et néfastes parmi les hauts responsables du régime de Kiev”, a martelé Mme Zakharova.
Un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, proposé par le président américain Donald Trump, donnerait “un répit” à l’armée ukrainienne, en difficulté sur le front, a dénoncé jeudi le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.
“Ce n’est rien d’autre qu’un répit temporaire pour les militaires ukrainiens, rien de plus”, a déclaré Iouri Ouchakov dans un entretien à la télévision russe, ajoutant que le président russe s’exprimerait “probablement” jeudi sur le sujet.
Il a affirmé avoir exposé la position russe lors d’un appel mercredi au conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, signifiant que tout règlement du conflit devrait “tenir compte des intérêts” et des “préoccupations” de Moscou.