Ils appartenaient à un rappeur connuRelaxe partielle pour un Mosellan qui voulait vendre deux lionceaux

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Après une première condamnation, le Mosellan qui avait voulu revendre deux lionceaux a été en partie relaxé.
© Kurt Cotoaga / Unsplash

La cour d’appel de Metz a partiellement relaxé vendredi un Mosellan qui avait illégalement tenté en 2019 de vendre deux lionceaux appartenant au rappeur Lacrim, finalement abandonnés devant un parc animalier dans les Bouches-du-Rhône, une peine bien moins sévère qu’en première instance.

La cour d’appel a décidé de relaxer cet intermédiaire des faits de détention, cession et transport non autorisé d’espèce non domestique, ainsi que pour les faits d’ouverture non autorisée d’établissement détenant des espèces non domestiques.

Toutefois, le jugeant coupable de complicité d’abandon, la cour d’appel de Metz l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 2.000 euros d’amende ainsi qu’à l’interdiction de détenir un animal durant 5 ans.

Une condamnation plus raisonnable

Il avait été condamné à un an de prison ferme en première instance par le tribunal correctionnel de Thionville, ce qui avec la révocation de sursis précédents conduisait à un total de 22 mois d’emprisonnement.

Son avocat, Me Sébastien Greuzat, a estimé que la cour d’appel était “revenue à quelque chose de beaucoup plus raisonnable: elle a remis mon client à sa juste place”.

Un trafic en lien avec le rappeur Lacrim

Jugé en juin 2022 avec deux autres hommes, le chef du trio était considéré comme l’intermédiaire principal dans ce trafic en lien avec le rappeur Lacrim, propriétaire des lionceaux mais qui voulait s’en débarrasser. Le rappeur, qui n’a jamais été mis en cause dans cette affaire, les avait donc confiés aux prévenus, à charge pour eux de les vendre, chaque lionceau pouvant se monnayer illégalement plusieurs milliers d’euros.

En décembre 2019, ils avaient abandonné les deux lionceaux, âgés d’environ quatre mois, prénommés Simba et Nala, devant un parc animalier des Bouches-du-Rhône, dans des cages de transport pour chats.

Les deux autres intermédiaires avaient été condamnés en première instance à des peines de prison ferme plus légères et n’avaient pas fait appel.

L’absence aux audiences du rappeur, propriétaire des lionceaux et donneur d’ordre, avait été regrettée par certains. “Jamais il n’a pu s’expliquer sur cette affaire et c’est faux de dire qu’il n’était pas localisable: tout le monde savait où il était car il se produisait en concert”, a noté Me Greuzat. Mais “ce n’est pas de la faute du rappeur, qui n’a jamais fui les questions à ce sujet, c’est parce qu’il n’y a pas eu de volonté de l’entendre”, a-t-il ajouté.

Les lionceaux ont été recueillis par l’association Tonga terre d’accueil, spécialisée dans la prise en charge d’animaux sauvages.

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