La Belgique célébrait hier sa Fête nationale. La première pour Bart De Wever en tant que Premier ministre. Lui et son ministre de la Défense, Théo Francken, sont désormais la cible de critiques pour avoir refuser de dire “Vive la Belgique” au micro d’un journaliste d’une chaîne belge francophone, qui couvrait les festivités.
Interrogé par le reporter de RTL Info, qui lui demandait s’il se réjouissait de participer à la fête nationale, le Premier ministre belge a répondu: “Vous connaissez mes convictions institutionnelles qui sont inchangées, mais je fais mon devoir”. Et lorsqu’il lui a demandé de prononcer “Vive la Belgique”, l’ancien bourgmestre d’Anvers a décliné: “Je respecte les convictions de tout le monde, mais il faut respecter les miennes aussi, et je ne vais pas me ridiculiser, pour personne”.
A la même requête de la chaîne belge francophone de lui faire dire “Vive la Belgique”, le ministre belge de la Défense, Théo Francken, issu du même parti que Bart de Wever, la NV-A, a quant à lui répondu: “Vive la Défense”, en expliquant: “Moi, je suis nationaliste flamand, OK? Je suis élu. La Belgique, c’est le pays où je suis élu. Alors, je fais mon job, ma profession, comme le premier ministre, et j’essaie de le faire de mon mieux.”
Une attitude inédite pour des membres du gouvernement. Messieurs De Wever et Francken appartiennent au parti de droite populiste NV-A, qui est surtout un parti nationaliste flamand. Ils n’ont jamais fait mystère de leur attachement à la Flandre et de leur dédain pour la Belgique. De nombreuses personnalités politiques belges jugent cette attitude inacceptable. Dans un message posté sur X, l’ancien Premier ministre belge Elio Di Rupo, socialiste francophone, a évoqué une “faute grave”. "...Le gouvernement a une fois de plus violé les droits des francophones, je proteste contre l’attitude de Francken. C’est indigne d’un ministre fédéral”, a-t-il encore indiqué sur X.
Le Premier ministre et son ministre de la Défense se sont justifiés en rappelant qu’ils sont des nationalistes flamands qui ne veulent pas se ridiculiser en s’exprimant contre leurs convictions.
