En plein centre de MetzIl a tenté de tuer sa petite amie à coups de couteau

RTL Infos
La cour d'assises de la Moselle a condamné mardi soir un homme à 15 années de réclusion criminelle pour avoir tenté d'assassiner à coups de couteau sa petite amie à Metz, le 8 mars 2023, Journée internationale des droits des femmes.
© DAMARIN Vincent / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP

La cour a assorti la peine prononcée contre Luc Colin, consultant dans le secteur informatique et bancaire de 49 ans, d’une période de sûreté de sept ans et demi.

Il avait assené plusieurs coups de couteau à Elodie H., alors âgée de 46 ans, en plein centre-ville de Metz.

Pour cette agression “hyper violente” qui a duré 11 secondes et en raison de son “effet de surprise”, de sa “soudaineté” et “de la personnalité de Luc Colin, dépourvu de maladie mentale qui viendrait à l’excuser”, l’avocate générale, Emeline Dannenberger, avait requis 20 ans de réclusion.

Durant toute l’instruction et pendant les trois jours d’audience, Luc Colin a conservé “le même positionnement”, a souligné Emeline Dannenberger. “Il ne nie pas la matérialité des faits mais conteste sa conscience au moment des faits et donc sa responsabilité.”

Il a expliqué au juge d’instruction avoir eu “un diable sur l’épaule”, qui aurait guidé son geste.

Mais les différents psychologues et psychiatres qui l’ont examiné indiquent qu’il n’a aucune pathologie mentale, ni abolition ou altération, et pointent plutôt “une frustration amoureuse, à mettre en lien avec une blessure narcissique, qui a plongé l’accusé dans un état émotionnel débordant, entraînant une perte de contrôle”.

Luc Colin avait fait la connaissance d’Elodie H. mi-novembre 2022 sur une application de rencontres, avant de la rencontrer mi-décembre. Ils se sont vus une dizaine de fois avant le jour du drame. Rapidement, la jeune femme a occupé toutes ses pensées. “Parfois je priais le soir pour qu’elle partage mes sentiments”, a-t-il dit à son procès.

“On ne tue pas par amour, cette littérature-là on ne peut plus l’entendre aujourd’hui. On tue par domination, par possession”, a rappelé Anne Muller, avocate des parties civiles. À propos d’Elodie H., elle a déclaré: “Sa présence à ce procès est une anomalie, habituellement les femmes ne sortent pas vivantes de ces situations”. Toutefois, “si elle a eu la vie sauve, elle n’est pas sauvée”, a déclaré l’avocate, soulignant que cette agression avait été “un tsunami, pour Elodie, son fils et sa famille”.

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