
Tout est parti d’un premier acte courageux de la part de l’artisan, raconte le média Néo. Le boulanger Cyril Cosmo a expliqué que vers 5h30, alors que lui et sa femme commençaient leur journée de travail, ils ont été alertés par des cris en provenance de l’extérieur de la boutique. Dehors, ils remarquent qu’un homme se montrait agressif envers deux jeunes femmes et un bébé, tant “verbalement que physiquement”.
Le boulanger se serait alors interposé pour éviter que les choses dérapent. Sauf que l’agresseur se vexe et profère des insultes et des menaces, promettant même de revenir “brûler” sa boulangerie.
Une demi-heure plus tard, l’homme est effectivement de retour et pénètre dans la boulangerie... armé d’un fusil 22 Long Riffle ! Se dirigeant directement vers l’arrière-boutique, il appelle le boulanger et le nargue avec son arme.
De quoi flanquer la frousse à n’importe qui. Mais le boulanger ne se démonte pas, au contraire. “Je ne sais pas si l’arme est chargée ou pas, s’il va avoir le cran de s’en servir”, explique le boulanger de 110 kg, qui fonce à sa rencontre, l’empoigne, et le dirige sans ménagement vers la sortie, en ne manquant pas de le désarmer et de le jeter au sol. La femme du boulanger, elle, s’approche prudemment, récupère l’arme puis appelle les secours.
Le boulanger a ensuite laissé l’agresseur repartir, sans son arme. “Les réflexes que j’ai appris pendant mon service national en 1998 m’ont servi” déclarera par après le boulanger. “Il saura que, comme on dit chez moi dans les Vosges, si tu veux pas sentir le sapin, te frottes pas à un Vosgien”.
Depuis, les gendarmes du Gard ont activement à la recherche du jeune homme. Le parquet de Nîmes a ouvert une enquête du chef de violences avec arme ayant entraîné une ITT de moins de huit jours, détention et transport sans motif légitime d’arme de catégorie C. L’auteur présumé des faits est déjà connu des services judiciaires.