Aujourd’hui, l’âge minimal pour pouvoir s’inscrire sur Instagram est de 13 ans (voire plus dans certains pays). Cette limitation n’empêche malheureusement pas de s’inscrire et de naviguer sur le réseau bien avant cet âge, sans la moindre vérification. Aussi, comme d’autres réseaux sociaux, Instagram est souvent accusé de nuire à la santé mentale des plus jeunes, en l’occurrence qui n’ont même pas l’âge légal de se rendre dessus.
Meta, l’éditeur d’Instagram, a décidé de réagir et prévoit d’utiliser prochainement un outil à base d’intelligence artificielle afin d’identifier les jeunes utilisateurs qui mentent sur leur âge. Selon Bloomberg, l’idée est de faire basculer automatiquement dans des paramètres de confidentialité plus restrictifs les utilisateurs de moins de 18 ans.
Pour y parvenir, Meta a développé un outil logiciel, baptisé “classificateur d’adultes”, destiné à classer les utilisateurs d’Instagram dans deux catégories : plus et moins de 18 ans.
Pour cela, il va analyser les données des comptes concernés, en passant au crible le profil de l’utilisateur mais aussi sa liste de followers et le type de contenu avec lequel il interagit. L’ensemble de cette analyse vise à estimer la tranche d’âge de l’abonné.
Cette mesure fait suite à l’introduction par Instagram de comptes spécialement dédiés aux adolescents en septembre.
Tout adolescent suspecté d’avoir menti sur son âge basculera automatiquement vers ce type de compte.
Destinés donc aux 13-17 ans, ces comptes sont par défaut privés, c’est-à-dire que les adolescents doivent valider leurs nouveaux followers, les autres utilisateurs n’ayant pas accès au contenu mis en ligne.
La messagerie est également restreinte, limitée à des échanges avec les comptes suivis. Les interactions sont aussi limitées, les adolescents ne pouvant être mentionnés que par les comptes qu’ils suivent. Quant aux contenus dits sensibles (violence, promotion de la chirurgie esthétique, etc.), ils sont a priori totalement absents, du moins dans les résultats de recherche et dans les Reels.
Enfin, une notification est envoyée après 60 minutes d’utilisation dans la journée pour inciter les jeunes à fermer l’application. À noter que les parents ont néanmoins la possibilité d’assouplir ces restrictions s’ils le souhaitent.
Cette initiative répond aux recommandations des autorités américaines, qui encouragent les adolescents à réduire leur temps d’écran, notamment à l’école.
