RTL Infos - Gastronomie: Le Pavillon de Kayl rouvre ses portes sous le nom de "Pavillon Ouerbett"

Dix mois après la fermeture du restaurant étoilé Eden Rose, le Pavillon communal de Kayl retrouve vie. Le traiteur dudelangeois Tom Remacle y a inauguré mercredi 15 octobre sa brasserie "Pavillon Ouerbett", une adresse conviviale qui tourne la page de la gastronomie étoilée.

L’ancien Pavillon Eden Rose était resté silencieux depuis le départ du couple Caroline Esch et Valérian Prade, en décembre 2024. Ce mercredi, les portes se sont à nouveau ouvertes sur un tout autre univers : celui d’une brasserie luxembourgeoise pensée pour les habitants du sud et les familles du parc voisin.

"Il y a beaucoup d’émotion, je suis content que tout le monde soit venu. On a passé notre premier service à midi, on était complet. Il y a des choses à améliorer, mais sinon, c’est cool !" nous a répondu sur place Tom Remacle, le nouveau chef du Pavillon Ouerbett.

Titulaire d’un brevet de maîtrise, passé par l’école hôtelière, une brasserie à Rumelange et le bistrot Beim Pier à Moutfort, Tom Remacle avait déjà confié cet été vouloir fusionner son activité de traiteur avec celle d’un restaurant. C’est désormais chose faite.

Le nom Ouerbett n’a pas été choisi au hasard : il fait référence au parc communal qui jouxte le bâtiment. "Je ne voulais rien inventer, mais plutôt revenir à un nom qui avait déjà été donné auparavant au Pavillon."

Des classiques luxembourgeois, une note française

À la carte, l’accent est mis sur les classiques luxembourgeois - vol-au-vent, jambon-frite-salade, kniddelen - et quelques plats d’inspiration française, comme les escargots ou les rognons de veau. La maison propose également un menu du jour et un service à table dans un esprit simple et chaleureux. "On a quand même une petite pression, c’est un restaurant qui a été étoilé et qui a aussi été dirigé par Léa Linster. Nous, on a choisi d’en faire une brasserie luxembourgeoise, simple. On donne notre meilleur tout en nous distinguant des cuisines hautement gastronomiques."

L’aire de jeux attenante devient aujourd’hui un atout. "On va établir une belle terrasse pour les familles, faire un peu de snack, et pourquoi pas organiser des anniversaires avec un château gonflable en été."

Le chef prévoit aussi de relancer le service traiteur pour les fêtes de fin d’année, avec des plats à emporter pour Noël et la Saint-Sylvestre. "Le traiteur fait partie intégrante de notre brasserie. On veut proposer une offre complète, adaptée à tous les publics."

S’il revendique son indépendance, Tom Remacle insiste sur une ligne claire : une cuisine authentique et abordable. "La commune ne nous met pas de pression particulière. On va rester une brasserie adaptée au porte-monnaie de tout le monde. Pour moi, ça n’a aucun sens de mettre un filet de bœuf luxembourgeois à 45 €. Son prix est trop élevé. C’est pour ça que je choisis du faux-filet : c’est une bonne viande, et ça me permet d’avoir plus de flexibilité sur les prix."

Sans grands travaux ni bouleversements esthétiques, le Pavillon Ouerbett conserve l’âme du lieu tout en changeant radicalement de philosophie. Après l’époque gastronomique, place à la simplicité et la proximité. "Le but, c’est que tout le monde s’y sente bien : les habitués du parc, les familles, les gens du coin. On veut que ce soit vivant."

En l’espace d’un midi, le Pavillon de Kayl a retrouvé son énergie. Il était temps !