La solitude peut s’exprimer de mille façons. Les enfants vivant à l’étranger y sont souvent plus exposés qu’on ne le pense.

Vous avez peut-être récemment déménagé, changé de pays, ou votre enfant a intégré une nouvelle école. Il est aussi possible que vous ayez remarqué un changement dans son comportement, lié à l'évolution de son groupe d’amis. Parfois, un enfant peut également être affecté par une perte, comme un deuil ou le départ d’un ami proche.

Qu’il s’agisse de grands bouleversements ou de petits ajustements, les changements de circonstances peuvent avoir un impact profond sur le bien-être émotionnel de nos enfants.

Comment savoir si mon enfant se sent seul ?

Être seul et se sentir seul sont deux choses bien différentes.
La solitude physique signifie simplement qu’il n’y a personne autour de soi — et certains enfants apprécient pleinement ces moments de calme. En revanche, la solitude émotionnelle correspond à un sentiment d’isolement, de manque de lien ou de compagnie. Un enfant peut ainsi se sentir seul même entouré d’autres enfants à l’école ou à la maison.
 
Pour les enfants expatriés, l’adaptation à un nouveau pays, une culture différente ou un système scolaire étranger peut renforcer ce sentiment. Ils peuvent se sentir à l’écart s’ils ne comprennent pas les références culturelles, les jeux de la cour de récréation ou s’ils ne maîtrisent pas la langue parlée par leurs camarades.

Pour tisser des liens et se sentir bien dans leur environnement, les enfants ont besoin de se sentir accueillis, inclus et acceptés. Si votre enfant a des difficultés à se faire des amis ou montre des signes de retrait, cela peut être un indicateur de solitude. Soyez attentif aux changements de comportement.
 
Signes émotionnels :

  • Anxiété
  • Nervosité
  • Baisse de l’estime de soi
  • Repli sur soi
  • Manque d’enthousiasme
  • Évitement des grands groupes

Signes physiques possibles :

  • Maux de ventre
  • Nausées
  • Changements dans les habitudes quotidiennes
  • Difficultés scolaires ou dans les devoirs
  • Problèmes de sommeil

Si votre enfant présente l’un de ces signes et que vous ne parvenez pas à en identifier la cause, il peut être utile d’engager une conversation. Choisissez un moment propice, comme sur le chemin du retour de l’école ou juste après le dîner, lorsque la pression de la journée est retombée.

Les questions fermées – du type "Qu’as-tu appris en maths aujourd’hui ?" ou "Qu’as-tu mangé ce midi ?" – ont souvent des réponses courtes, voire monosyllabiques. Mais aborder un sujet sensible comme la solitude demande une approche plus délicate et ouverte. Les enfants, surtout s’ils traversent une période difficile, peuvent avoir du mal à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent.

You might instead ask open-ended questions that cannot be answered with a ‘yes’, ‘no’ or a single word. For example, what made you smile today? Did anyone do anything kind for you today? What was the hardest part about your day? Can you tell me how you felt at lunchtime? This type of question is likely to elicit a more detailed response and might give you a clue as to your child’s emotional state.

Privilégiez les questions ouvertes, qui invitent à l’échange et à la réflexion, et auxquelles ont ne peut pas répondre par "oui" ou "non". Par exemple :

  • Qu’est-ce qui t’a fait sourire aujourd’hui ?
  • Quelqu’un a-t-il fait quelque chose de gentil pour toi ?
  • Quel a été le moment le plus difficile de ta journée ?
  • Comment t’es-tu senti à l’heure du déjeuner ?

Ce type de questions favorise une réponse plus riche, et peut vous offrir des indices sur l’état émotionnel de votre enfant.

Comment puis-je aider mon enfant à faire face à la solitude ?

La solitude ne se résout pas en un claquement de doigts, et il n’existe pas de solution unique. Mais il est possible d’accompagner votre enfant avec douceur et constance, en l’aidant à mieux comprendre ses émotions et à renforcer sa résilience face aux moments d’isolement. Voici quelques pistes concrètes :
 
Encourager l’expression des sentiments

Offrez à votre enfant un espace sûr et bienveillant pour parler de ce qu’il ressent. Montrez-lui que vous êtes à l’écoute et que ses émotions comptent. Si cela semble approprié, partagez vos propres souvenirs liés à la solitude et ce qui vous a aidé à en sortir. Parfois, le simple fait de se confier peut apporter un réel soulagement.
 
Proposer l’écriture

Tenir un journal – qu’il s’agisse d’écrire ou de dessiner – peut être un excellent moyen pour votre enfant d’exprimer ce qu’il ne parvient pas toujours à dire à voix haute. Avec le temps, il pourra peut-être constater par lui-même une évolution positive dans son humeur.
 
Créer des moments de qualité en famille

Même dans des vies bien remplies, il est essentiel que votre enfant sente qu’il a sa place et qu’il est entouré. Organisez régulièrement des moments simples mais précieux : une soirée jeux, une histoire avant le coucher, ou un film partagé. Ces instants renforcent le lien affectif et la sécurité émotionnelle.
 
Maintenir le lien avec les proches, même à distance

Si certains membres de la famille vivent loin, encouragez les échanges réguliers, que ce soit par appels vidéo, messages vocaux ou lettres. Cela peut aider votre enfant à nourrir un sentiment d’appartenance, à se sentir aimé et soutenu, même à distance.

Amitiés à distance

Si votre enfant a un ami proche qu’il ne voit pas souvent, pensez à organiser des appels vidéo ou des sessions de jeu en ligne. Même à distance, une amitié peut offrir un sentiment de connexion très réconfortant, en particulier lorsque les liens sociaux au quotidien sont limités.

Faites confiance à votre enfant

Dans un nouvel environnement scolaire, il peut être tentant de demander à l’enseignant de présenter votre enfant à un camarade dans l’espoir qu’une amitié naisse rapidement. Mais les relations sincères prennent du temps. Faites confiance à votre enfant : avec un peu de patience, il trouvera ses repères et tissera des liens à son rythme.

Surmonter la barrière de la langue

Si la langue est un obstacle à l’intégration, vous pouvez l’aider à progresser à la maison. Encouragez-le à lire, à regarder des dessins animés ou des films dans la langue locale, ou à utiliser des applications ludiques comme Drops ou Duolingo. Des échanges avec des locuteurs natifs peuvent aussi faire une grande différence. N’hésitez pas à demander conseil à l’enseignant pour obtenir des ressources supplémentaires adaptées à son niveau.

Découvrir de nouvelles activités

Encourage your child to discover a new hobby, join a social group, sign up for a sports club. These are all great ways to find a community of like-minded people with similar interests, deepen a sense of belonging and make new friends.

Adopter un animal de compagnie

Un animal peut offrir une source de réconfort inestimable. Pour certains enfants, la présence d’un compagnon à quatre pattes peut atténuer la solitude, créer une routine rassurante et offrir une forme d’attachement simple, mais très forte. 
 
Attention à l’impact des réseaux sociaux

Pour les enfants plus âgés, un usage excessif des réseaux sociaux peut parfois accentuer le sentiment de solitude ou d’inadéquation, en particulier lorsqu’ils comparent leur vie à celle des autres. Cela dit, dans un cadre bien encadré, rejoindre un groupe en ligne peut aussi offrir un sentiment d’appartenance. La clé réside dans un accompagnement parental actif : discutez ensemble de ses expériences en ligne et assurez-vous qu’elles restent positives et sécurisées. 
 
Se laisser le temps

Tous les enfants ne créent pas des liens au même rythme. Certains sont naturellement sociables, d’autres préfèrent évoluer dans de petits cercles ou mettre plus de temps à s’ouvrir. Encouragez votre enfant à être patient, à persévérer, et rappelez-lui que chaque amitié solide se construit avec le temps. L’essentiel est qu’il sache qu’il n’est pas seul dans ce parcours – vous êtes là, à ses côtés.
 

If you child is experiencing persistent symptoms of loneliness such as anxiety or depression, consult a medical professional.