Stellantis a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 13% au 3e trimestre et fait état ce jeudi de progrès "encourageants", notamment aux Etats-Unis.

Le groupe, né de la fusion en 2021 de Fiat, Peugeot et Chrysler qui compte 14 marques, affiche un chiffre d'affaires de 37,2 milliards d'euros au troisième trimestre. Soit une hausse de 13% portée par la croissance dans quasiment toutes ses régions, dont l'Amérique du Nord, à l'exception de l'Amérique du Sud. Une bonne nouvelle après plusieurs des trimestres difficiles et un contexte de sévères turbulences pour le secteur automobile en France et en Allemagne.

"Tandis que nous continuons de mettre en place des changements stratégiques importants afin de fournir à nos clients plus de choix, nous voyons des progrès" sur le trimestre par rapport au précédent et par rapport à la même période l'année précédente, ce qui est "encourageant", souligne Stellantis, numéro deux européen derrière Volkswagen.

Le groupe confirme tabler sur "une amélioration continue" du chiffre d'affaires, du résultat d'exploitation ajusté et du flux de trésorerie disponible au 2e semestre par rapport au premier.

Mais il prévoit "d’engager des charges supplémentaires au second semestre 2025" car "nous continuons à apporter des changements importants et nécessaires à nos plans stratégiques et de produits" pour répondre aux "développements réglementaires, géopolitiques, macroéconomiques" et autres.

Il a également "entamé une révision de (son) processus d’estimation des garanties, qui devrait entraîner des changements dans les estimations et des charges non récurrentes au 2ème semestre 2025".

Six nouveaux modèles lancés

Les livraisons de véhicules ont elles aussi progressé de 13% au 3e trimestre, à 1,3 million d'unités, précise Stellantis, conformément à ce qu'il avait annoncé début octobre.

"La majeure partie de cette augmentation" est "due à une amélioration de 35% en Amérique du Nord, reflétant les avantages du retour à une gestion des stocks normalisée par rapport à l'année précédente", lorsque "un effort majeur de réduction des stocks des concessionnaires américains avait temporairement réduit la production", détaille-t-il.

"A la fin du 3e trimestre, six des dix nouveaux véhicules prévus pour 2025 ont été lancés avec succès" et d'autres lancements au 4e trimestre "permettront de réintroduire plusieurs modèles de grande diffusion", écrit encore Stellantis. Qui voit plusieurs signaux commerciaux "encourageants" aux Etats-Unis et en Europe au 3e trimestre, grâce aux lancements de nouveaux modèles.

Aux Etats-Unis, quelques modèles symboliques illustrent la relance du groupe franco-italo-américain, comme le pick-up Ram 1.500 qui revient en version d'entrée de gamme. Les RAM sont des gros pick-ups qui génèrent la moitié des profits de Stellantis aux Etats-Unis.

La part de marché du constructeur dans ce pays (avec ses Jeep, RAM, Dodge, Chrysler) a atteint 8,7% en septembre, la plus élevée depuis 15 mois.

La crise Nexperia 

Le groupe, dirigé depuis l'été par l'Italien Antonio Filosa six mois après le départ forcé de Carlos Tavares, a annoncé mi-octobre un projet d'investissement de 13 milliards de dollars sur quatre ans aux Etats-Unis, pour y augmenter de 50% sa production par rapport à aujourd'hui.

Au sujet de la crise Nexperia, qui fait craindre une possible pénurie de composants électroniques très utilisés dans la production automobile, Stellantis a une équipe dédiée qui s'assure que le groupe dispose de suffisamment de composants pour assurer la marche des usines. Mais la situation est très mouvante et pourrait affecter les opérations dans les prochaines semaines si la crise n'est pas résolue, indique le groupe.