Australie"L'idéologie de l'Etat islamique" derrière l'attentat de Sydney, selon le Premier ministre

AFP
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a indiqué mardi que les auteurs de l'attentat sur une plage de Sydney, qui a fait au moins 15 morts et 42 blessés, étaient probablement "motivés par l'idéologie" du groupe "Etat islamique".
Des fleurs, bougies et drapeaux sont déposés en hommage aux victimes de l'attentat de Sydney, près de la plage de Bondi Beach, en Australie, le 16 décembre 2025
Des fleurs, bougies et drapeaux sont déposés en hommage aux victimes de l’attentat de Sydney, près de la plage de Bondi Beach, en Australie, le 16 décembre 2025
© AFP

Dimanche soir, Sajid et Naveed Akram, un père et son fils, ont ouvert le feu à au moins 40 reprises, pendant une dizaine de minutes sur la foule rassemblée sur la plage de Bondi pour la fête juive de Hanouka.

Les autorités ont qualifié l’attentat d’antisémite mais n’avaient jusque-là donné que peu de détails sur les motivations des assaillants.

Mardi, Anthony Albanese a fourni de premières indications laissant penser que les deux hommes s’étaient radicalisés avant l’attentat.

Il semblerait que cela ait été motivé par l’idéologie de l’Etat islamique” (EI) a déclaré le chef du gouvernement à la chaîne nationale ABC.

Bombes artisanales

Le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi était immatriculé au nom du fils et contenait “deux drapeaux de l’Etat islamique confectionnés à la main” et des engins explosifs improvisés, a délcaré mardi Mal Lanyon, responsable de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud.

La police recherche des preuves près de la plage de Bondi Beach, en Australie, le 16 décembre 2025
La police recherche des preuves près de la plage de Bondi Beach, en Australie, le 16 décembre 2025
© AFP

Le groupe jihadiste EI a contrôlé de vastes territoires en Irak et en Syrie, avant d’être défait en 2019, mais a toujours des cellules dormantes de combattants dans le pays.

M. Lanyon a précisé que la police enquêtait sur un voyage aux Philippines effectué par le père et le fils, un mois avant les faits.

Les raisons pour lesquelles ils sont allés aux Philippines, l’objectif de ce déplacement et les lieux qu’ils ont visités font actuellement l’objet d’une enquête”.

Le sud de l’archipel notamment abrite des foyers extrémistes, dont certains ont été liés à des attentats djihadistes.

Les autorités australiennes font face à des questions croissantes sur le fait de savoir si elles auraient pu empêcher une telle attaque.

Selon M. Albanese, le plus jeune assaillant, Naveed Akram, 24 ans, avait fait l’objet de vérifications des renseignements australiens en 2019, sans paraître constituer à l’époque de menace immédiate.

“Il a attiré leur attention en raison de ses relations avec d’autres”, “deux des personnes avec lesquelles il était associé ont été inculpées et sont allées en prison, mais il n’a pas été considéré à l’époque comme un potentiel suspect”, a rapporté M. Albanese.

Le jour de l’attaque, l’homme a dit à sa mère qu’il partait en ville pour pêcher, selon des médias.

Les autorités pensent qu’il s’est en fait retranché dans un appartement de location avec son père pour préparer l’attaque.

Armés de fusils, ils ont criblé la plage de balles pendant dix minutes avant que la police n’abatte Sajid, âgé de 50 ans.

Arrêté par la police et grièvement blessé, Naveed se trouve lui, dans le coma à l’hôpital, sous la surveillance des forces de l’ordre.

Le Premier ministre s’est rendu mardi au chevet d’Ahmed Al Ahmed, un vendeur de fruit qui a réussi a arraché le fusil d’un des assaillants.

Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur”, souligne M. Albanese.

Grièvement blessé, et cloué au lit et avec des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes qui lui souhaitent du bien dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux mardi matin

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