Le Luxembourg, la France, le Royaume-Uni et 23 autres signataires appellent à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza.

Dans une déclaration commune* publiée ce lundi, vingt-cinq pays, dont le Luxembourg, la France, le Canada, le Japon et la Commission européenne, appellent cesser "immédiatement" la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël. "Nous (…) nous rassemblons autour d’un message simple et urgent: la guerre à Gaza doit cesser immédiatement' écrivent les ministres des affaires étrangères de ces pays, pour qui "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets".

Les 26 signataires ont condamné les conséquences dévastatrices sur les civils, notamment la mort de plus de 800 Palestiniens venus chercher de l'aide, et ont exigé qu'Israël lève les restrictions sur l'aide humanitaire.

"Le modèle d'aide humanitaire mis en place par le gouvernement israélien est dangereux, alimente l'instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine", peut-on lire dans la déclaration.

Les projets du ministre israélien de la Défense, Israel Katz, visant à construire une "ville humanitaire" ont également été qualifiés de "totalement inacceptables". La déclaration souligne que "le déplacement forcé permanent constitue une violation du droit international humanitaire".

Les signataires ont en outre appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, exprimant l'espoir qu'un cessez-le-feu négocié puisse constituer le moyen le plus plausible de "les ramener chez eux et de mettre fin à l'agonie de leurs familles".

Les ministres se sont engagés à "prendre de nouvelles mesures pour soutenir un cessez-le-feu immédiat et une voie politique vers la sécurité et la paix pour les Israéliens, les Palestiniens et l'ensemble de la région".

Cet appel conjoint intervient dans un contexte de pression internationale et nationale croissante en faveur d'une action plus forte et plus décisive pour mettre fin au bain de sang.

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a critiqué à plusieurs reprises les actions d'Israël, estimant qu'elles ne sont plus défendables au regard du droit international, et a soutenu à maintes reprises que "la paix en Palestine est une condition indispensable à la sécurité d'Israël".

Dans le même temps, les voix de la société civile se sont faites plus fortes, une récente pétition appelant à des sanctions contre Israël ont déclenché un débat parlementaire houleux. Les pétitionnaires ont accusé le gouvernement d'inaction face à ce qu'ils ont qualifié de crimes de guerre et de nettoyage ethnique. Xavier Bettel a déclaré au Parlement que le Luxembourg continuait d'étudier les options au niveau national et restait déterminé à présenter une analyse des mesures potentielles avant la fin de l'année.

*Il s'agit d'une déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de l'Australie, de l'Autriche, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Estonie, de la Finlande, de la France, de l'Islande, de l'Irlande, de l'Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de la Pologne, du Portugal, de la Slovénie, de l'Espagne, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni, ainsi que du commissaire européen chargé de l'égalité, de la préparation et de la gestion des crises. Le texte (en anglais) peut être consulté ici.