
De gauche à droite : Maya Garman, Mira Pinzi, Samuel Taqui, Lalla Zeinab Bouanani et Georgette Hein. / © marchtogazalu
Les cinq volontaires luxembourgeois marchant vers Gaza ont été libérés vendredi soir après avoir été violemment interpellés et séparés par les autorités plus tôt dans la journée.
Patrick Bosch, du Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient, a confirmé samedi matin que tous les marcheurs luxembourgeois avaient été relâchés et logés dans des hôtels au Caire. "Nous n'avons pas encore d'informations sur les prochaines activités prévues pour aujourd’hui", a ajouté M. Bosch.
Les autorités égyptiennes traitent violemment les marcheurs à un point de contrôle
Vendredi soir, après leur arrivée au Caire, les volontaires ont été dirigés vers Ismaïlia. En route, à bord de deux taxis distincts, le groupe a été arrêté à un point de contrôle et leurs passeports confisqués.
L’une des marcheuses, Georgette Hein, a qualifié la scène au point de contrôle de "d’une violence absolument écœurante", affirmant que "les marcheurs étaient tirés, bousculés et des objets leur étaient lancés". Elle a ajouté que ni eau, nourriture, ni accès à des installations sanitaires ne leur avaient été fournis.
Georgette Hein et Lalla Zineb Bouanani, qui vit avec un handicap, ont été séparées des autres marcheurs luxembourgeois – Maya German, Mira Pinzi et Samuel Taqui – qui ont été contraints de monter dans un bus sans fenêtres.
À l’heure actuelle, le groupe ne sait pas exactement où il est emmené. Certains avancent qu’ils pourraient être conduits soit à l’aéroport, soit sur la place Tahrir au centre du Caire, un lieu emblématique des grandes manifestations de la révolution égyptienne de 2011.
Les marcheurs ont pu transmettre ces informations car ils ont encore accès à leurs téléphones portables. "On tient bon, on ne lâche rien. On reste ici jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Je ne sais pas ce qu’ils comptent faire de nous maintenant" a fait savoir Samuel Taqui.