Un "crime de guerre" ?Le ministre de la Défense américain aurait ordonné d’abattre des survivants

Christophe Wantz
Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth aurait ordonné l’élimination de survivants après une frappe contre un bateau suspecté de trafic de drogue au Venezuela.
© Capture d’écran AFP

Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth aurait ordonné à des responsables militaires de “tous les tuer lors d’une opération menée par l’administration Trump dans les Caraïbes, selon les informations du Washington Post. Donald Trump a dit dimanche vouloir se pencher sur ces informations de presse à propos de cette double frappe mortelle contre une embarcation en mer des Caraïbes, tout en affirmant croire la version donnée par le chef du Pentagone.

Le Washington Post et CNN ont révélé vendredi que l’armée américaine, après une première frappe le 2 septembre contre une embarcation transportant selon elle des stupéfiants, avait procédé à une seconde frappe pour éliminer deux survivants qui s’accrochaient au bateau en flammes.

Nous allons regarder”, a dit le président américain pendant un échange avec la presse à bord de son avion. “Je ne sais rien de ça. Il (le ministre de la Défense Pete Hegseth, ndlr) dit qu’il n’a pas dit ça et je le crois”, a ajouté le président, se retranchant derrière les dénégations du chef du Pentagone.

L’ordre était de tuer tout le monde”, a indiqué l’une des sources du Washington Post.

Pete Hegseth a réagi en dénonçant de “fausses informations” (fake news). “Non, je n’aurais pas voulu ça”, a encore dit Donald Trump dimanche, à propos de cette seconde frappe supposée. “Pete dit que ce n’est pas arrivé”, a-t-il insisté.

Frappe sur un bateau au Venezuela

L’armée américaine a conduit depuis septembre une série de frappes contre des embarcations en mer des Caraïbes en particulier, au nom de la lutte contre le trafic des stupéfiants.
Le ministère américain de la Justice affirme que ces opérations sont légales, mais le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a dit relever de “solides indices” d’exécutions “extrajudiciaires”.

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